La centaine de fonctionnaires en uniforme ou en civil qui œuvrent au commissariat de Vienne l’attendait avec impatience. Le poste assuré en intérim par la commandante Cécile Rome n’était plus pourvu depuis le mois de mars dernier, mais ça y est depuis le 5 septembre, le commissariat de Vienne a désormais un commissaire à sa tête : Philippe-Antoine Bouquin.

Originaire de Tassin-la-Demi-Lune dans la métropole lyonnaise, cet homme de 49 ans a, à la fois, vu son parcours, la triple expérience de la voie publique, du judiciaire et du renseignement, le fruit d’une carrière qui l’a mené à des postes très différents.

A l’issue de ses études de droit à Lyon, il intégre l’Ecole des officiers de Cannes-Ecluse. Un an plus tard, il est affecté au commissariat du 17ème arrondissement à Paris où il se forme à la voie publique et au judiciaire.

Le renseignement le passionne depuis toujours : trois ans plus tard, il saisit l’opportunité d’intégrer les ancien RG (Renseignements Généraux) devenus depuis la DGSI, au sein de la Préfecture de Police de Paris.

Ayant passé un DEA d’études africaines, obtenu à la Sorbonne, il est notamment en charge des comunautés africaines et de l’organisation des visites de chefs d’Etats et de ministres du continent africain à Paris.

Un parcours qui l’amène à postuler en 2006 l’école des commissaires de Saint-Cyr-au-Mont-d’or, près de Lyon, gagnant ses galons de commissaire en 2008.

Son premier poste de commissaire l’amène à Epernay en Champagne en tant que chef de la circonscription de police de cette commune viticole.

Il rejoint ensuite un poste plus sensible, à Bron, dans la banlieue est de Lyon, de 2010 à 2013.

Il prend ensuite la direction de Bastia, “un sas de décompression”, explique-t-il ; avant d’effectuer ensuite une halte à Toulon, toujours à la sécurité intérieure où il se retrouve, se remémore-t-il, “ confronté entre autres avec des problématiques de radicalisation.”

Mais avant de retrouver la métropole lyonnaise, son goût pour le renseignement l’amène ensuite bien loin de la France, à Libreville au Gabon où il est nommé attaché de sécurité intérieure de l’ambassade de France. Représentant le ministère de l’Intérieur de ce bout de France en Afrique, il est notamment chargé de la coopération avec la police et la gendarmerie gabonaise.

Ce sera son dernier poste avant son retour dans la métropole lyonnaise ou plus précisément au Sud de celle-ci, à Vienne, donc. Un poste de commissaire qu’il est ravi d’endosser.

Quelle feuille de route pour le nouveau commissaire de Vienne ? “ l’application bien sûr des priorités nationales qui sont notamment la lutte contre les trafics des stupéfiants, Vienne étant situé sur de flux internationaux du fait de l’autoroute, mais aussi la lutte contre les violences conjugales et les violences aux personnes, ainsi qu’une présence accrue sur la voie publique.”

Un programme que devrait puissamment aider l’expérience qu’il a pu acquérir lors de ses différents postes.