Petit flash-back à l’heure où la sécheresse en Isère se fait de plus en plus persistante et que près de 15 000 personnes doivent être ravitaillés en eau dans certaines communes du département.

Ce n’est pas le cas à Vienne. Certes, il y a la présence du fleuve-roi, en l’occurrence du Rhône qui aide bien sûr, mais surtout, les travaux menés ces dernières années ont permis d’arrêter l’énorme gâchis que l’ancienne conduite d’eau qui était un véritable tuyau percé perdait tout au long de ses 6 kilomètres de longueur une grande quantité de son eau.

40 % de fuites d’eau, alors…

Ce fut le grand chantier à Vienne pendant près de deux ans, en 2018 et 2019, avec la mise en place d’une nouvelle conduite, certes avec ses inconvénients pour les automobilistes en matière de circulation routière notamment sur la RD 41 pendant de nombreux mois.

Mais ces travaux initié par Vienne Condrieu Agglomération et son président Thierry Kovacs se révélent aujourd’hui au regard de la situation actuelle fort utiles !

Partant de la station de captage de Gémens, datant des années 50, l’ancienne conduite sillonnait le long de la Gère jusqu’à la partie basse de Vienne, soit 6 km.

Le dernier tronçon de la nouvelle conduite d’eau potable, la désormais célèbre conduite Bonna avait été posé en septembre 2019, la mise en eau de la nouvelle conduite intervenant un mois plus tard.

Des travaux qui ont permis de gagner… 1,275 million de m3 d’eau, estimation des fuites d’eau émanant de l’ancienne conduite située le long de Gère sur des rives rongées par l’érosion, soit près de 40 % de l’eau qu’elle était censée véhiculer !

Débit du Rhône : – 50 % en juillet

Ce qui signifie 1,275 million de m3 d’eau, en moins cette année à pomper dans la nappe phréatique. Un vrai capital préservé dans la situation actuelle.

Une bonne nouvelle donc à l’heure où les nappes phréatiques, du fait de la sécheresse sont plutôt raplaplas et que selon la Compagnie Nationale du Rhône, depuis les sept premiers mois de l’année, le débit moyen du Rhône est de 25 % inférieur à la moyenne de ces vingt dernières années. Et ce, alors que sur le seul mois de juillet 2022, le débit du fleuve est de 50 % inférieur à celui de l’année dernière !

Ce qui, contrairement au Rhin, grâce aux nombreux barrages disséminés le long du fleuve roi n’empêche heureusement pas la circulation des bateaux de croisière, comme les pousseurs ou les péniches.

Bref, la situation sur les deux rives du Rhône apparaît plus enviable que certaines communes actuellement moins bien loties, malheureusement. Selon Christophe Béchu, le ministre de la transition écologique, hier, « plus d’une centaine de communes en France aujourd’hui n’ont plus d’eau potable ! ”

-Lors de la pose du dernier tuyau de la conduite Bonna, à Vienne, fin 2019.