En visite à Vienne ce matin où elle a notamment visité le Centre de prise en charge des violences conjugales de l’Isère, la ministre déléguée chargée de l’Égalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno, en a profité pour faire une annonce nationale.

“Face à la gravité et à l’ampleur du phénomène des violences au sein du couple, la prévention et la fin du cycle des violences constitue un enjeu essentiel des politiques publiques, sociales, judiciaires et sanitaires”, a t elle lancé à la sous-préfecture de Vienne  où elle a signé la convention départementale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Elle a ensuite visité des logements destinés à l’accueil d’auteurs de violences. Le Centre de Prise en charge des violences conjugales (CPCA) de Vienne compte ainsi 8 places pour conjoints ou compagnons violents, sur Vienne et l’Agglo, en « diffus ». Il n’existe donc pas, comme imaginé à l’origine, un seul et même bâtiment pour accueillir ensemble les conjoints et compagnons violents.

La ministre s’est ensuite rendue dans les locaux de l’association RIVHAJ (Relais d’insertion dans la ville par l’habitat des adultes et des jeunes), association de lutte contre les violences faites aux femmes, située cours de Verdun à Vienne ; et ce, pour échanger avec les équipes.

A l’occasion de cette visite, la ministre a ainsi annoncé en ce vendredi 4 février une hausse de 28 % du budget alloué aux centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA), “un dispositif novateur qui a déjà fait ses preuves”, a-t-elle assuré.

Issu du « Grenelle » contre les violences conjugales fin 2019, ce dispositif verra son budget passer de 4,8 millions d’euros à 6,2 millions.

Depuis le lancement de ces centres en 2020, plus de 6 000 hommes violents y ont été accueillis, et le taux de récidive « a considérablement baissé », a précisé Elisabeth Moreno.

Il existe actuellement trente CPCA sur le territoire français, chaque région en disposant de deux ou trois.

Leur rôle est de coordonner l’action des différents acteurs sur un territoire en matière de lutte contre la récidive.

Ils créent pour les auteurs de violences conjugales des parcours individuels sur plusieurs mois, incluant des stages de responsabilisation, un suivi médical (psychologique, lutte contre les addictions…) et un suivi socio-professionnel.