Une association de paroissiens a jugé que des propos de l’évêque étaient « accusateurs » envers eux, relate France 3. Outrés par des propos de l’évêque Grenoble et de Vienne, certains fidèles dont ceux de Notre-Dame de l’Isle à Vienne ont décidé de faire la grève de la quête.

Le mouvement a été lancé dans les paroisses de Notre-Dame de l’Isle à Vienne et à la collégiale Saint-André de Grenoble qui défendent la messe en latin. Des paroisses « florissantes et engagées dans le diocèse » qui ne pensent pas que la messe en forme ordinaire est invalide et ne refusent pas d’y communier, argumente l’association.

Ils se disent blessés par une prise de position de l’évêque de Vienne et de Grenoble et exigent d’être reçus par ce dernier.

Monseigneur de Kerimel avait, début septembre, fait part de ses inquiétudes sur des dérives liées à la « forme extraordinaire du Rite Romain ». « Quand de plus en plus de fidèles remettent en cause la messe de Paul VI et de Jean-Paul II, jusqu’à la soupçonner d’invalidité ou même la déclarer telle, l’affaire devient grave. C’est ce qui circule sur les réseaux sociaux, entre autres », regrettait l’évêque.

« Quand certains osent déclarer à des prêtres qu’ils ne seraient pas vraiment prêtres, parce qu’ordonnés selon le Rite Romain en vigueur, nous sommes en face d’une négation du magistère authentique de l’Eglise et une remise en cause de l’Esprit Saint qui conduit l’Eglise à la vérité tout entière », poursuivait-il.

Pour l’Association des fidèles de Notre-Dame-de-l’Isle à Vienne, ces propos sont caricaturaux et « très accusateurs pour les paroissiens des deux lieux de culte, dans lesquels est autorisée la messe en latin », relate France 3.

Les paroissiens concernés ont donc décidé de ne plus participer aux deniers du culte tant qu’ils n’auront pas été reçus par l’évêque.

La messe en latin est un objet de débat au sein de l’Eglise depuis le motu proprio « Traditionis custodes » dévoilé en juillet par le Pape François.

Celui-ci restreint la possibilité de célébrer de la sorte le culte, en le soumettant à la décision du diocèse.

Selon elle « de très nombreux courriers personnels » adressés à l’évêque de Grenoble sont restés sans réponse.

Monseigneur Guy de Kerimel s’est dit très surpris par cette manière agressive de réagir. « Je n’ai jamais dit que je ne les recevrai pas » explique-t-il agacé par ce qu’il qualifie de « gamineries », de « chantage pas très chrétien ».

L’évêque de Grenoble reconnait avoir reçu « 21 lettres » et en avoir pris connaissance. Il dit aussi avoir l’intention de rencontrer le groupe qu’il « ne compte pas abandonner à lui-même » mais il faudra attendre son retour de Rome où il part ce dimanche pour une semaine

Photo : Notre-Dame de l’Isle