Présentant hier un calendrier précis du déconfinementn Emmanuel Macron l’a assorti d’un bémol, expliquant que les départements qui dépasseraient le taux d’incidence de 400 (*) n’en bénéficieraient pas. C’est le cas actuellement dans la plupart des départements de la région parisienne.

La situation est en effet extrêmement hétérogène selon les départements.

Qu’en est-il de l’Isère ?

Bonne nouvelle, le département a changé hier de couleur et a encore vu baisser son taux d’incidence qui était encore il y a plusieurs semaines supérieur à 400. Il est en effet tombé très précisément à 250, contre 286 il y a une semaine. Le taux de 250 est celui qui déclenche ce que l’on appelle le seuil d’alerte, lorsque l’on franchi ce chiffre à la hausse.

Ce taux est de 353 dans le département du Rhône où la baisse a aussi été enclenchée.

Cela reste encore très élevé, certes, mais cette baisse est aussi accompagnée d’une diminution des autres indicateurs, comme on peut le lire dans les graphiques ci-dessous : les hospitalisations, le nombre de patients en soins critiques et les décès sont en baisse : 4 personnes en moyenne par jour, contre 9 il y a un mois pour ces derniers.

Quid des nouveaux variants particulièrement craints car plus virulents ?

Première certitude : c’est le variant anglais qui l’a emporté dans le département avec 91,1 % des cas, les variants brésiliens et sud africains restent présents mais sont très minoritaires et ne se développent pas (1,4 % des cas à eux deux). Pas de présence de souche indienne, non plus. La souche dite classique a donc pratiquement disparu.

Reste que l’épidémie qui, rappelons-le, reste encore à un haut niveau, ne sera éradiquée que si la vaccination gagne la course de vitesse. C’est encore trop lent, mais le nombre de personnes vaccinées en Isère accélère : 273 383 Isérois étaient vaccinés hier, soit 21,43 % de la population du département. Au niveau national, on a dépassé pour la première fois hier la barre des 550 000 personnes à qui l’on a inoculé une 1ère ou une 2ème dose de vaccins.

Pour que le pari du déconfinement soit réussi, il faut encore accentuer ce rythme ; et là, on verra se profiler le bout du tunnel…

(*) Nombre de cas d’infection au Covid-19 pour 100 000 habitants