L’Isère n’aura échappé que d’une semaine au régime que connaît depuis samedi dernier le Rhône. A l’instar de tous les départements français comme vient de l’annoncer le chef de l’Etat, nous entrons dans le département en période de confinement.

Le couvre-feu est maintenu de 19 h à 6 heures du matin, mais de surcroît, pour quatre semaines, à partir de samedi soir, 3 avril, nous ne pourrons plus nous rendre, sauf raisons professionnelles ou impérieuses au-delà de 10 km de notre domicile, ni changer de région. Mais cette fois-ci pas besoin d’une attestation. Le chef de l’Etat à cet égard fait appel au sens de la responsabilité de chacun.

Une entorse sera faite pour Pâques : “ « Ceux qui souhaitent changer de région pour s’isoler pourront le faire durant ce week-end de Pâques », précise le chef de l’Etat. Les déplacements entre les régions seront ainsi autorisés avant l’application des limitations de déplacements”

Cela signifie aussi, comme dans le Rhône pendant cette période de quatre semaines, les magasins dits “non essentiels” vont devoir fermer en Isère. Ne pourront rester ouverts, outre les magasins nécessaires à la vie de tous les jours que les coiffeurs ou les librairies, notamment.

Les zones pour les vacances regroupées du 12 au 24 avril

En outre, ce qui ne va pas faciliter la vie des parents et pour éviter là aussi la propagation du virus, les écoles, collèges et lycée fermeront dès lundi prochain. Avant donc les vacances. Prévus pour se dérouler par zones, les vacances de printemps vont être cette fois regroupées pour toutes les Académies du 12 au 24 avril, ce qui correspond, il est vrai aux vacances prévues sur l’Académie de Grenoble. Une fermeture scolaire donc totale, pendant trois semaines et même un peu plus.

“Les maternelles et primaires reprendront en présentiel la semaine du 26 avril. En revanche les collèges et les lycées resteront en cours à distance pour une semaine supplémentaire”, a ajouté Emmanuel Macron.

Rien de bien réjouissant donc à nouveau, un an après le début de la pandémie, même si on s’y attendait un peu, à vrai dire.

Pour que l’on ne cède pas au découragement, Emmanuel Macron a tenu à donner ce dont on a le plus besoin : des perpectives.

Il a ainsi fixé, avec ce reconfinement différent, mais qui ne dit pas son nom, une perspective de réouverture progressive des bars, restaurants, salles de spectacles, enceintes sportives, à partir de la mi-mai.

« Un calendrier de réouverture progressive »

« Dès la mi-mai, nous recommencerons à ouvrir avec certaines règles strictes. Nous autoriserons, sous conditions, l’ouverture de terrasses et nous allons bâtir, entre la mi-mai et le début l’été, un calendrier de réouverture progressive pour la culture, le sport loisir, l’événementiel, nos cafés et restaurants », a promis le chef de l’Etat.

Encore un mois et demi difficile à passer donc ; avec l’espoir que la vaccination sur laquelle a beaucoup insisté le président de la République et qui, annonça-t-il va s’accélérer, finisse par affaiblir enfin le virus.

Un double appel donc ce soir : un appel à tenir bon dans les semaines qui viennent qui, n’en doutons vont être encore difficile, mais cette fois avec au bout de ce trop long tunnel, le message d’en sortir à la mi-mai. En espérant que les faits ne dénatureront pas ce scénario emprunt à la fois d’espoir, mais aussi d’une grande lassitude…