1. Il ne vous a pas échappé que de nombreux arbres ont mauvaise mine sur les collines de Vienne ou dans les forêts alentours comme celle de Malissol. Les sécheresses successives, les canicules mettent nos arbres à rude épreuve actuellement, avec un risque de mortalité important. Ce qui n’est pas le cas des arbres des espaces verts de la ville de Vienne, elle-même. Diagnostic du Monsieur espace vert de la ville de Vienne, Guillaume Bouvier.

Lorsqu’on lève la tête sur les collines de Vienne, ou dans les bois de Malissol, on constate que de nombreux arbres donnent l’apparence d’être malades. Est-ce bien le cas ?

Guillaume Bouvier-C’est vrai, de nombreux arbres souffrent des sécheresses consécutives enregistrées ces dernières années, couplées à des canicules, comme cette année encore. Les arbres sont de plus en plus fragiles, de plus en plus sensibles. Cette fragilité permet à des parasites de prospérer, l’à l’instar du cynips du châtaignier, par exemple.

Quelles sont justement les essences actuellement les plus fragiles ?

Ce sont les châtaigniers, mais aussi les chênes, les érables qui s’avèrent de moins en moins adaptés au réchauffement climatique.

Mais il faut bien distinguer le milieu naturel où nous n’intervenons pas avec le parc urbain oû nous faisons en sorte que les arbres s’adaptent au mieux au changement climatique ; ce qui est d’autant plus compliqué que le sol est relativement peu profond en ville. Or, un arbre qui n’a pas trop de terre a plus de risque d’être fragilisé car il retient moins d’eau.

Comment faites-vous donc pour maintenir partout à Vienne, des arbres en bonne santé ?

La première chose , notamment après les épisodes de sécheresse et de canicule que nous vivons est de les arroser.

Un système de pompage de la nappe phréatique a été installé au niveau du stade Jean Etcheberry, nous avons donc des équipes qui arrosent de 19 h 30 à 2 heures du matin, le moment le plus efficace pour l’arrosage. Nous avons dû installer des moteurs électriques plus silencieux sur les camions qui contiennent 3 000 litres, pour ne pas incommoder les riverains. Dans les quartiers, nous avons des équipes qui attaquent l’arrosage, elles, à 6 h du matin.

Nous opérons également un entretien, un suivi régulier, nous mettons aussi en place un paillage pour retenir l’humidité.

Jouez-vous aussi sur le choix des essences ?

Oui, bien sûr. Si les arbres sont en bonne santé à Vienne, c’est que nous arrosons donc et que nous les entretenons, mais aussi parce qu’il y a aussi une bonne majorité de platanes qui résistent non seulement à la sécheresse, mais aussi à peu près à tout.

Le seul problème qu’ils posent est qu’il poussent beaucoup et peuvent devenir très grands, ce qui est susceptible de poser des problèmes dans une ville. C’est le raison pour laquelle nous devons les élaguer tous les quatre à cinq ans.

Mille arbres de plus en six ans

Cela n’a peut-être pas été remarqué, en dehors des arbres, mais nous avons aussi remplacé près de la moitié des plantations de fleurs à Vienne, par des plantes vivaces qui résistent mieux à la chaleur et se révèlent moins gourmandes en eau.

L’écologie et la a présence des arbres à Vienne a constitué une des thématiques importante de la dernière campagne électorale. Combien d’arbres actuellement sur le territoire de la ville de Vienne et quelles sont les perspectives d’avenir en la matière ?

Nous avons à Vienne, précisément 4 300 arbres plantés dans la ville.

Ce chiffre va augmenter d’un bon quart au cours des six ans à venir, sachant que dans le plan de mandat figure la plantation de mille arbres supplémentaires. Sans compter que le choix a également été fait de planter deux arbres à chaque fois qu’un arbre meurt. Car ils sont comme les humains, les arbres, ils meurent aussi…

Photo-Les arbres du jardin de ville de Vienne vus du ciel (photo Actua Drône)