Premier volet d’une interview de Thierry Kovacs, maire de Vienne, réélu lors du dernier scrutin, sur les mesures prises par la Ville et l’Agglo en cette période de confinement. Premier sujet, l’annonce faite hier par le premier ministre, à propos des marchés…

Le Premier ministre, Edouard Philippe a annoncé hier soir que les marchés seraient supprimés, sauf cas dérogatoire, dans les petites communes sans magasin de proximité ; et ce, à partir d’aujourd’hui, pendant la période de confinement. Qu’en sera-t-il à Vienne ?

Thierry Kovacs-Je dois m’entretenir avec le préfet sur ce sujet aujourd’hui.

Je vais vais lui proposer de maintenir une forme de marché pour les producteurs locaux qui, sinon, vont devoir jeter intégralement leur production ! Rappelez-vous, une réunion était organisée il y a quelques semaines-en vérité, il y a un siècle !- sur la perspective zéro déchet. Il va falloir trouver une solution, cela peut passer par des paniers préparés à l’avance, comme pour les Amap qui au passage fonctionnent toujours, ou sur une forme qui reste à définir.

A Vienne, jusqu’à présent, nous avons appliqué la loi, le gouvernement disant qu’il fallait maintenir les marchés. S’il faut fermer, on fermera, mais il m’apparaît nécessaire de trouver une solution pour les producteurs locaux qui ne vendent que sur les marchés et qui par ailleurs, ne sont pas si nombreux.

La décision doit en tout cas être prise dès aujourd’hui pour prévenir forains et clients car dès demain matin il y a un petit marché place de Miremont.

Pourtant les consignes sanitaires semblaient globalement respectées samedi matin sur le marché de Vienne, est-ce aussi votre avis ?

Oui, ce sont les retours que j’ai eu. Les consignes étaient d’ailleurs rappelées tant par les commerçants forains eux-mêmes que par les policiers municipaux qui étaient sur place. Ces derniers n’ont pas verbalisé, mais ont fait de la pédagogie auprès des personnes faisant leurs courses.

Qu’est-ce que vous dites aux Viennois confinés, dans cette période inédite et très particulière ?

Je leur demande de respecter les mesures qu’on nous demande de mettre en œuvre ; de télé-travailler, de rester chez eux, de respecter les gestes barrières et de ne sortir que dans les cas autorisés.

Avez-vous l’impression qu’à Vienne et dans l’Agglomération, les mesures de confinement sont respectées ?

On ne va pas se raconter des histoires. Elles ne sont pas respectées par tous, même si c’est le cas de la très grande majorité de la population. Mais il y a une toute petite minorité qui ne les respecte pas.

Je comprends aussi qu’une famille qui vit dans un appartement du centre ancien, sombre, ait besoin de s’oxygéner. Ce peut être un besoin vital pour certains. Mais ce n’est pas interdit : on peut le faire, mais dans le cadre qui est défini…

Interview à suivre…