On le sait, même si certains le regrettent : désormais, la délivrance des cartes grises passe directement par Internet, plus par les guichets de la sous-préfecture.

Les sous-préfectures ont en effet vu leur rôle considérablement évoluer ces dernières années et celle de Vienne ne fait pas exception.

Est-ce à dire qu’il n’y a plus de guichets dévolus au publics et que tout passe par la Toile ? Non.

Les anciens guichets qui accueillaient le public pour les cartes grises viennent d’être refaits et réaffectés à d’autres types d’accueil.

L’accueil au public concerne encore notamment désormais la délivrance des titres de séjour pour les étrangers, mais aussi le passage en commission médicale des permis de conduire. Et ce, lorsque après une suspension ou une annulation vous avez la tâche pas vraiment agréable de le récupérer. S’y rajouteront prochainement les dossiers de surendettement des particulier et les relations avec les entreprises suite au transfert à la sous-préfecture des services de la Banque de France, auparavant cours Romestang à Vienne.

Par exemple, l’année dernière, le service en sous-préfecture chargé des titres de séjour a reçu pas moins de 8 500 étrangers, tandis que très précisément 1 232 titres ont été délivrés.

Une activité par ailleurs pratiquement étale depuis cinq ans. L’accueil se fait sur rendez-vous, « en respectant la confidentialité », précise Florence Gouache, sous-préfète qui vient d’inaugurer la réorganisation de ses services en présence des vingt-six agents que compte désormais la sous-préfecture, suite au non-remplacement des départs à la retraite. Et de préciser que cette nouvelle organisation permet de diminuer le temps d’attente. La sous-préfète ajoute : «  L’un de nos objectifs est de lutter contre la fraude, de la détecter. »

Les dossiers concernant les associations et la détention d’armes sont également du ressort de la sous-préfecture

Florence Gouache veut d’ailleurs mettre à mal l’image d’une sous-préfecture dont le rôle serait fortement amoindri suite aux réformes mises en œuvre depuis plusieurs années sous le nom un peu barbare de PPNG (Plan Préfectures Nouvelles Générations).

Pour elle, il y a ce qui se voit et tout le travail au quotidien qui ne se voit pas, dans les bureaux : « Nous restons au cœur de la représentation territoriale de l’Etat : notre rôle est plus que jamais de répondre aux citoyens, aux entreprises, aux collectivités, en simplifiant et en modernisant les démarches à effectuer et en répondant à tous… »

Photo : Florence Gouache, sous-préfète dans les nouveaux locaux réhabilités et réaffectés