Ce n’était pas prévu au programme… La municipalité de Reventin-Vaugris dirigée par Edith Ruchon et l’association des habitants Citee ont décidé de saisir la justice, en l’occurrence e tribunal administratif d’une requête à fins d’annulation de l’arrêté d’utilité publique du 10 octobre 2022 !

C’est ce qu’explique Edith Ruchon, maire de Reventin-Vaugris : «  Au terme d’une enquête publique faussée par une présentation inexacte de la situation par Vinci Autoroutes, de l’absence d’examen sérieux des alternatives au projet, d’une sous-évaluation des coûts du projet qui s’avère finalement non fonctionnel en l’état, le préfet de l’Isère a néanmoins décidé de passer outre en déclarant d’utilité publique, par arrêté du 10 octobre 2022, le projet de demi-diffuseur à Reventin-Vaugris. »

Elle rappelle que pour elle et son conseil municipal « ce projet aura pour effet de couper la commune en deux et emprunterait le seul axe de déplacement entre les différents secteurs de la commune et se situerait à proximité immédiate de lotissements et de toutes les installations sportives. »

Donc, précise-t-elle, «e n l’état le projet consiste à reporter au centre de notre village les difficultés que rencontrent aujourd’hui les communes de Vienne et Ampuis. Nous refusons fermement de concentrer l’intégralité des effets négatifs du projet. Ce qui est en jeu, c’est la vitalité d’un village et le quotidien de toute une commune. »

Les travaux ne sont pas bloqués pour autant

Et d’enfoncer le clou : « Ce projet se contente en effet de déplacer le problème au lieu de le résoudre, en faisant peser, injustement, la totalité des impacts négatifs sur la commune de Reventin-Vaugris et ses habitants. »

Pour toutes ces raisons, la maire de Reventin-Vaugris et l’association locale Citee ont donc saisi le tribunal administratif d’une requête à fins d’annulation de l’arrêté du 10 octobre 2022. Et ce, par l’intermédiaire du Cabinet Huglo Lepage Avocats. Un choix qui s’explique aisément  : la co-direction  de ce Cabinet est assurée par l’ancienne ministre de l’Ecologie, Corinne Lepage.

Le tribunal administratif devra donc apprécier « en toute indépendance » la réalité de l’utilité publique de l’opération.

Cette démarche de la commune va-t-elle pour autant freiner les travaux prévus pour 2023 ? Pas sûr du tout dans la mesure où un tel recours n’est pas suspensif. Le projet n’est donc pas bloqué pour autant.

Alors, ce recours, ultime baroud d’honneur pour la commune ?

A suivre…