Une délibération du conseil municipal lundi à la salle-des-fêtes de Vienne n’est pas passée inaperçue car elle nous concerne tous, celle des tarifs de stationnement dans la ville…

Ils n’avaient pas bougé depuis 2015. Ils augmentent aux alentours de 10 % selon les cas, en moyenne du moins. Le système est en effet complexe.

Pourquoi ne pas augmenter ces tarifs progressivement chaque année en fonction de l’inflation et non pas avec cette hausse d’un seul coup pour le moins sensible ?

“Le fait est que les horodateurs ne prennent pas les centimes. Ils n’acceptent la monnaie qu’à partir de 10 centimes. Nous avons donc été obligés d’attendre que l’inflation arrive à ce seuil” a ainsi indiqué en introduction Thierry Kovacs, maire de Vienne au moment où cette délibération est arrivée à l’ordre du jour. Ces 10 % correspondent en effet, selon lui, à l’inflation. En réalité, celle-ci représente une hausse 6 % entre 2015 et 2021, même si cette année celle-ci a tendance à augmenter.

Autre argument mis en avant par le maire concernant cette hausse, l’installation prochaine sur les 110 horodateurs de la ville du paiement sans contact qui sera effectivement plus facile à effectuer, mais qui va aussi avoir un coût important.

Ainsi pour la zone rouge limitée à 2 h 15 de stationnement de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h, si les vingt premières minutes restent gratuites, les 1ères 40 minutes passent de 0,70 à 0,80 euro ; de 1,40 à 1,50 euro pour une heure pleine ; puis de 1,90 euro à 2,10 euros pour 1 h 30. L’amende connaît aussi l’inflation de 10 %, passant de 20 à 22 euros.

En ce qui concerne la zone verte, celle du stationnement de longue durée, limité à 9 heures, de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h l’augmentation est la même, les 8 heures de stationnement, passant par exemple de 6, à 6,50 euros.

Les tarifs de tous les autres parkings municipaux (Saint-Marcel, Camille Jouffray et Capucins) augmentent de la même manière.

Les abonnements sur les zones payantes toutes durées passent également de 50 à 54 euros pour les professionnels de santé et les artisans, soit de 550 à 594 euros pour un an.

Les professionnels de santé effectuant en revanche des visites à domicile, ainsi que les voitures électriques bénéficient du disque à 5 euros pour 3 h de stationnement gratuit pour les premiers, 2 h pour les second.

Les seuls à ne pas être touchés par cette hausse sont les adeptes du covoiturage qui ne voient pas leur tarif augmenter : toujours 16 euros (deux personnes transportées), 15 euros (trois personnes), voire 12 euros (4 personnes)…

Au moment du vote, Adrien Rubagotti (RN) a voté contre, la Gauche s’est abstenue.