“Lors du premier mandat, nous avons maîtrisé les dépenses de fonctionnement. Mais désormais, il n’y a plus de gras, alors que nos ressources baissent et que les dépenses augmentent”, détaille Thierry Kovacs, maire de Vienne pour expliquer la raison pour laquelle le conseil municipal a voté deux nouvelles taxes, lundi 12 juillet au soir lors d’une séance estivale.

L’équation municipale est d’autre part rendue encore plus complexe par le fait, poursuit le maire “que nous nous sommes engagés à ne pas augmenter les impôts pendant ce mandat.”

Et de s’interroger, “comment fait-on alors pour pour continuer à investir et faire face aux nouvelles dépenses qui nous sont imposées par l’Etat, comme l’augmentation des salaires des fonctionnaires municipaux de catégorie C, par exemple ?”

La solution trouvée a été de créer deux taxes qui touchent des catégories bien précises de contribuables, mais pas l’ensemble des Viennois. D’abord les propriétaires de logements vacants : “les propriétaires de logements vacants qui ne veulent pas faire de travaux devront payer la taxe d’habitation”, explique Thierry Kovacs.

Sont ainsi considérés comme vacants, les logements libres de toute occupation pendant plus de deux années consécutives. La vacance doit en outre, ne pas être involontaire.

1 623 logements vacants à Vienne

Une taxe qui interviendra en 2023 alors que plus personne ne payera ladite taxe d’habitation, sauf donc les propriétaires de locaux vacants (au taux de 19,66 %), selon une possibilité offerte par l’Etat, mais que pour l’heure, peu de communes ont mis en œuvre.

Une taxe qui devrait apporter des ressources confortables car selon les services fiscaux, Vienne compte 1 623 logements vacants, ce qui est important, dont 1 501 appartements et 122 maisons.

La deuxième taxe mise en œuvre concerne la suppression de l’exonération actuelle pendant deux ans de la taxe foncière sur les propriétés bâties à compter de l’achévement de la construction.

L’abattement ne sera plus que de 40 %, au lieu de 100 % actuellement. Les propriétaires devront donc là payer 60 % de taxe foncière.

Conclusion du maire : “on se redonne un coup d’oxygène”.

Il est vrai aussi que les nouveaux logements neufs qui sortent actuellement de terre en nombre à Vienne vont aussi permettre de regonfler quelque peu le budget, notamment mis à mal par la pandémie…