Une passe d’armes s’est déroulée lundi 4 décembre lors du dernier conseil municipal autour de la concertation concernant le futur pôle de développement de Vienne le futur quartier Vienne-Sévenne au moins aussi important que l’Espace Saint-Germain qui va occuper les urbanistes et les professionnels de l’immobilier au cours des dix ans à venir.

Erwann Binet, chef de file de l’opposition “Vienne Citoyenne” déplora en effet qu’aucune concertation n’ait jamais eu lieu avec les habitants pour un projet de cette importance. Et d’ajouter : “Il faut demander aux habitants quels aménagements ils veulent pour ce quartier : la réussite de ce projet nécessite une concertation le plus en amont possible ! ”

Ce à quoi rétorqua assez abruptement Thierry Kovacs, maire de Vienne : “Vos leçons, sans cesse, il y en a assez !”

Et d’ajouter: “La concertation c’est d’écouter les gens et c’est ce que nous faisons sans cesse à la municipalité : de la concertation j’en fais tous les jours !”

Et d’expliquer que le sujet avait aussi déjà été abordé à plusieurs reprises lors de conseils municipaux et ‘enfin la municipalité attendait la fin de la crise du Covid pour réunir les habitants concernés par ce grand projet. “Faire une telle concertation en télé-conférence ne me paraît pas pertinent”, expliqua le maire.

“Une pépite”

Que sait-on à l’heure actuelle de ce futur quartier, “une pépite”, selon Thierry Kovacs.

L’intitulé de la délibération concernant des conventions d’études avec l’EPORA (L’établissement Public Foncier de l’Ouest Rhône-Alpes), la société d’aménagement qui accompagne la Ville de Vienne dans le cadre de conventions d’études et de veilles foncières successives, l’explique assez bien.

Il s’agit de “ dessiner un nouveau quartier mixte ouvert et attractif et développer une offre résidentielle de qualité sur un secteur de renouvellement urbain stratégique pour la Ville de Vienne.”

Le futur quartier est d’importance puisqu’il s’étendra sur 74  000 m2 de surface de plancher dont 30 200 m2 environ seront développés autour de l’usine Celette (photo).

700 logements

Sur cette superficie, 700 logements vont être construits, mais on y trouvera également des commerces et des sociétés de services ; ainsi que des bureaux.

Une particularité devrait renforcer les charme de ce quartier : une coulée verte est en voie d’aménagement le long de la Sévenne qui traversera le quartier, une rivière où, selon l’Epora on trouve encore de nombreuses truites fario. Pour leur permettre de remonter la rivière, l’Epora va d’ailleurs procéder à un abaissement du seuil de cet affluent du Rhône.

Un projet de longue haleine en tout cas qui va demander de nombreux phases successives pour finir par dessiner un ensemble cohérent.

Ainsi, si l’usine Celette, dernier témoin de ce passé industriel, a libéré ses locaux historiques, elle reste toujours présente sur 19 000 mètres carrés, bénéficiant d’un bail commercial qui court jusqu’en décembre 2023.

Et donc, pour l’heure, l’Epora concentre donc ses efforts sur le reste du foncier, ce qui est déjà loin d’être négligeable.

Reste plus qu’à attendre la fin de l’épidémie et le retour à une vie normale pour en savoir plus…

Photo (Epora) : l’Usine Celette