Une nouvelle liste a été déposée le jeudi13 février, à la sous-préfecture de Vienne, celle du Rassemblement National intitulée « Rassemblons Vienne », menée par Adrien Rubagotti, conseiller municipal d’opposition. Une surprise dans la mesure où au départ, le RN n’envisageait pas de lancer sa propre liste sur Vienne. Interview.

Vous constituez une liste un mois seulement du 1er tour des élections municipales. Pourquoi avoir tant attendu, alors que les autres listes sont constituées depuis plusieurs mois..?

Adrien Rubagotti-Il ne vous a pas échappé que dans Rassemblement National, il y a le mot Rassemblement. Notre première volonté était justement de rassembler. Et nous n’étions pas contre le fait que les valeurs du RN soient rassemblées dans une liste qui ne soit pas menée par un membre de notre parti. C’était le cas avec la liste montée par François Siebert qui comptait beaucoup de militants RN. Mais François Siebert n’a pas eu une ligne claire. J’ai moi-même passé deux semaines à éteindre les feux qu’il avait allumés et qui ne voulaient pas s’éteindre… Nous avons estimé que trop c’était trop et nous lui avons retiré notre soutien, pour monter donc une liste RN à Vienne.

Où en êtes vous. Avez-vous les 35 colistiers nécessaires ?

-Oui, cela n’a pas été difficile, nous avons un bon vivier de militants à Vienne, d’autant qu’une vingtaine de militants qui étaient sur la liste de François Siebert nous a, en bonne logique, rejoint. Avec les suppléants, nous avons même 41 personnes. Cette liste intitulée « Rassemblons Vienne » est donc complète et a été déposée jeudi 13 février à la sous-préfecture.

Vous avez donc une liste RN « pur sucre », mais pour quel programme ?

 

-Pour ce faire, nous sommes partis sur les priorités définies par les Viennois eux-mêmes dans un sondage sur les priorités des habitants de Vienne, réalisée par le Dauphiné Libéré.

Comme le souhaitent donc les Viennois avec 25 % des sondés, la première priorité est la sécurité. Nous demandons donc, une augmentation du nombre de policiers municipaux. Il en faut 10 de plus ; et ce, pour une simple raison : pour créer une équipe de nuit qui n’existe pas actuellement. Nous souhaitons également leur fournir des motos pour qu’ils puissent se rendre le plus rapidement possible sur place en cas de conflit.

Et en ce qui concerne les caméras de vidéosurveillance, quelle sera votre politique ?

-Nous ne souhaitons pas en augmenter le nombre, 400, c’est bien, mais nous voulons mieux les disposer. Il y en a quatre sur le même pylône devant la salle-des-fêtes, mais il n’y en a pas dans le quartier de la Gère, par exemple.

Nous souhaitons également, comme cela s’est déjà fait dans d’autres communes comme Rillieux, par exemple, la signature d’une convention de mutualisation avec la Police Nationale, ce qui permettait une plus grande coordination.

Quelle est la deuxième priorité de votre programme ?

-Elle concerne elle stationnement à Vienne. Elle compte des propositions à court terme, mais aussi à long terme. On ne peut pas sortir de terre en quelques mois, un nouveau parking ou des parkings relais, cela demande du temps et de la concertation.

Dans un premier temps, nous proposons donc la réouverture du parking du Champ de Mars, tel qu’il existait auparavant, ce qui permettait immédiatement la création d’une centaine de places. Nous retirerions ensuite le statut de parking en ouvrage de la place Camille Jouffray en retirant les barrières. Je ne vois pas pourquoi on a mis des barrières, sinon pour augmenter les tarifs…

Nous passerons enfin la plage gratuite du stationnement sur les horodateurs de 20 minutes à une heure, pour mieux amener les habitants des communes des alentours de Vienne à consommer dans le centre-ville.

A plus long terme, nous envisageons de créer des parkings relais qui serviraient d’abord au commerçants, ce qui libérerait près de 300 places du centre-ville pour leurs propres clients…

Et enfin, la troisième priorité ?

-La troisième concerne l’écologie, mais une écologie pour tous qui ne doit pas être punitive, ni ce que j’appelle une écologie d’apparat qui fait joli, mais ne sert à rien.

Nous voulons mettre en œuvre une écologie concrète, participative, comme la mise en place des murs végétaux, des toitures végétalisées, le développement des ruches en ville, comme c’est déjà la cas à l’Office du Tourisme.

Et enfin, nous souhaitons faire participer les jeunes aux associations écologiques en leur proposant en contrepartie de participer au passage de leur permis de conduire ou des places de cinéma. Ce qui permettait de responsabiliser les jeunes vis à vis de l’environnement.

Nous sommes en revanche fortement opposés à la gratuité des bus préconisée par la liste d’Erwann Binet. Cette gratuité serait financée par la Communauté d’Agglomération et serait au bénéficie des seuls Viennois, alors que les habitants des communes alentours n’en profiteraient pas. Ce ne serait tout simplement pas juste !

Quelles autres mesures phares dans votre programme ?

-Nous avons mis en avant huit priorités, notamment, le développement de la démocratie participative, la lutte contre le communautarisme et la création d’une « Maison de la Famille »…

Photo-Adrien Rubagotti devant la sous-préfecture de Vienne, après le dépôt de la liste « Rassemblons Vienne ».