C’est la quatrième tête de liste connue pour l’heure : François Siebert, un chef d’entreprise de 64 ans veut jouer les trouble fêtes face aux trois autres listes engagées dans ces élections municipales à Vienne. Surprise : cette fois, le Rassemblement National (RN) ne présente pas sa propre liste, mais apporte son soutien à François Siebert qui affirme avoir constitué une liste transcourants avec des sensibilités RN, donc, mais aussi centriste ; voire même de gauche. Interview.

Vous venez de constituer une liste qui sera présentée en partie le 1er février. Qui êtes-vous, François Siebert ?

Je suis gérant d’une entreprise basée aux Côtes d’Arey, mais j’habite Vienne. Professionnellement, j’ai eu des fonctions commerciales dans ma carrière, j’ai dirigé des équipes, puis j’ai créé mon entreprise, spécialisée dans le négoce des parquets, des lames de terrasses, des plaquages bois…

Pourquoi avoir voulu vous lancer dans la bataille de ces municipales ?

Parce que je pense avoir une autre vision de pratiquer la politique, plus ouverte qu’une vision strictement politicienne, plus pragmatique : le pouvoir peut se partager.

Si je suis élu maire, je le serai à plein temps. Je ne briguerai pas la présidence d’Advivo, ni celle de la Communauté de communes.

Je vois comment ça se passe au conseil municipal à Vienne où l’opposition n’est pas écoutée. Si j’étais maire et qu’Erwann Binet émettait une bonne idée, pourquoi ne pas la reprendre pour le bien de la collectivité ?

Vous êtes pourtant soutenu officiellement par le Rassemblement National ?

Oui et il y a des membres du RN dans ma liste dont Adrien Rubagotti, membre RN du conseil municipal. J’adhère en effet à une partie des idées du RN. En ce qui concerne l’Europe, par exemple, on ne peut rester franco-français, je crois à l’Europe des peuples.

Quelles contreparties le RN vous a demandées pour vous accorder son soutien ?

Très sincèrement, aucunes contreparties. J’ai rempli le dossier, le l’ai envoyé au siège du RN à Paris avec mes motivations, il est revenu avec l’accord ; ce qui constitue à mon avis une preuve d’ouverture.

Allez-vous apposer le logo RN sur vos tracts ?

Oui, absolument.

Comment définiriez vous votre liste ?

S’il faut une définition, je dirai que c’est une liste de centre-droit. On place le RN dans l’extrême-droite. Ce n’est pas ma vision.
La liste que je présenterai est constituée de colistiers qui ont une ouverture d’esprit et la capacité de travailler ensemble.

Dans votre programme, quels sont vos projets phares ?

La création d’un parking relais au Nord de Vienne, avec une navette ; ainsi que l’installation de 200 nouvelle places de parking sur voirie dans le centre-ville, c’est possible ; ainsi que la gratuité totale des parkings quels que soient leur couleur, en août, et une semaine lors des soldes et lors des Fêtes de fin d’année.

Et côté écologie ?

Nous voulons développer des murs végétalisés, là où c’est possible ; nous prévoyons 150 petites éoliennes d’1,50 mètres le long du Rhône ; ainsi que la création de jardins partagés dans les quartiers de Malissol et d’Estressin.

Et côté sécurité ?

Nous voulons augmenter les effectif des policiers municipaux, accroître le nombre de patrouilles de nuit et mettre en place une mutualisation avec la police nationale. Nous entendons également lutter contre les nuisances sonores et les déjections canines.

Aurez-vous une permanence électorale, comme les trois autres listes ?

Non, nous voulons aller au contact des Viennois, nous faisons du tractage, du porte-à-porte ; nous rencontrons les présidents d’association. Et nous avons prévu d’organiser une grande réunion publique…