« Chaleur fatale » : c’est le dernier terme en vogue lorsqu’on parle écologie.

Par chaleur fatale, on entend une production de chaleur dérivée d’un site de production, qui n’en constitue pas l’objet premier, et qui, de ce fait, n’est pas nécessairement récupérée. Du gâchis, donc.

C’est le cas de nombreuses entreprises qui produisent de la chaleur qui s’en va dans la nature. Une chaleur qui pourrait donc être cédée au coût marginal.

C’est le cas de l’usine de produits laitiers (yaourts) Yoplait-Candia à Estressin.

Pour récupérer cette chaleur, la société Engie propose de mettre en place au sein de Yoplait, un système de récupération de chaleur fatale, via des pompes à chaleur, l’eau chaude récupérée étant ensuite transportée via un réseau enterré vers un immeuble HLM Advivo du Grand Estressin, mais aussi l’école maternelle Claude Bernard et les trois anciens logements d’instituteurs qui ont été rachetés par Advivo. Ceux-ci sont actuellement chauffés au gaz.

D’où une délibération votée par la majorité lors du conseil municipal de lundi dernier.

« Ce projet présente de nombreux atouts : simplicité de mise en œuvre, pas d’investissement, intérêt environnemental et de surcroît, il est pertinent économiquement », expliqua Maryline Sylvestre, adjointe au développement durable de la municipalité de Vienne.

Le contrat proposé par Engie porte sur une durée de quinze ans, « avec des conditions économiques favorables : le prix de la chaleur livrée à l’école Claude Bernard est inférieur à la situation actuelle, sans paiement de droits de raccordement », précisa l’adjointe.

Il faut savoir que le potentiel de chaleur fatale issu de Yoplait est important : il est estimé à 9 000 MWh par an. Ce serait donc dommage de s’en priver !

Un projet qui, en tout cas, entre dans le cadre du projet Tepos (territoire à énergie positive), auquel adhère Vienne et qui vise à permettre à la Ville de produire à terme autant d’énergie qu’elle en consomme, en phase donc avec l’accord sur le climat signé à Paris.