Vienne où chaque jour plusieurs milliers de voyageurs empruntent les TER, en direction de Lyon est concernée au premier chef. Ça tombe bien, la SNCF a lancé un grand débat public dans le cadre de son projet de désengorgement de ce que l’on appelle le « Nœud ferroviaire lyonnais » !

Les réunions se succèdent dans les communes concernées : ce sera au tour de Vienne, mardi 14 mai, à 19 heures, à la salle-des-fêtes, place de Miremont. Pour l’heure, la parole est aux citoyens, aux usagers…

De quoi s’agit-il ? Traversé chaque jour par 1 200 trains-TGV, TER, fret-ce que l’on appelle le nœud ferroviaire lyonnais est le plus emprunté et le plus complexe de France.
Il est fréquemment saturé.

Lyon voit converger en son sein douze lignes ferroviaires qui forment donc ce « noeud ferroviaire » qui fait trop souvent office de bouchon.
Avec cette conséquence dont elle se serait bien passée : la région lyonnaise se classe ainsi à la deuxième place nationale pour les trains en retard…
Mieux vaut tard que jamais : tardivement, faute de pouvoir mobiliser les moyens dans le passé pour traiter le problème, la SNCF réseau a enfin conçu un programme d’aménagements qui se veut ambitieux.

La facture devrait s’établir dans une fourchette située entre 3 à 4 milliards d’euros d’ici 2040. Ce qui permettrait de faire circuler 40 % de trains de plus aux heures de pointe.
Indispensable si on se projette un tant soit peu dans le futur : à l’horizon 2040, un million d’habitants supplémentaires sont attendus en Auvergne-Rhône-Alpes, essentiellement dans les grands centres urbains et leurs périphéries proches.

D’ici à 2050, l’augmentation des besoins de déplacement est estimée par SNCF Réseau à 100 % pour le trafic grandes lignes au départ et à destination de Lyon, à 60 % minimum pour le fret traversant la région et à 20 % pour les transports régionaux en région lyonnaise.

Enfin, comme l’illustre le mouvement des Gilets Jaunes, il existe également une forte demande pour l’amélioration des transports du quotidien et notamment l’utilisation du train pour les trajets domicile-travail, comme on le constate à Vienne.

Ce débat va tenter de répondre à de nombreuses questions posées. Par exemple : ce projet répond-t-il aux besoins du territoire viennois ? Dans quelles conditions incitera-t-il à renoncer à la voiture pour les transports du quotidien ? Au camion pour le transport de marchandises ? Peut-on imaginer d’autres solutions pour remplir ces objectifs ?, etc.

Deux voies supplémentaires pour la traversée de Lyon

Mais en quoi vont d’abord constituer ces travaux d’Hercule ferroviaires ? Ce qui est soumis au débat public repose ainsi essentiellement sur la construction de deux voies supplémentaires en traversée de Lyon, sur environ 10 kilomètres entre Saint-Clair et Guillotière.

Deux variantes sont envisagées : en surface avec desserte de deux voies à quai supplémentaires à Lyon Part-Dieu, ou en tunnel avec desserte d’une gare souterraine à réaliser.
En sus, SNCF Réseau propose de passer à quatre voies la ligne Lyon-Grenoble, l’une de celles qui posent le plus de problème, sur la section entre Saint-Fons et Grenay

Ce débat public va donc permettre de remettre sous les projecteurs la nécessité de transports ferroviaires développés, sur fond d’urgence climatique. Il était temps que le débat commence, suivi par le désengorgement, tant attendu, de ce nœud, mais là, il faudra attendre pour ce faire encore un bon nombre d’années…

Vous pouvez également apporter votre contribution sur le site du débat public : www.noeud-ferroviaire-lyonnais.debatpublic.fr