On l’aura compris, l’objectif de Jazz à Vienne cette année était de renouer plein pot avec le centre-ville. De ne plus faire en sorte qu’il n’y ait plus de césure entre le théâtre antique et le reste de la ville, comme ce pu être le cas parfois dans le passé.

Cela a commencé après deux ans d’absence, avec le retour fort bienvenu de Cybèle, le cœur battant du Festival et de ses concerts tout au long de la journée. Puis par l’habillage jazzy du centre ancien signifiant aux touristes de passage qu’un Festival se déroulait bien dans les murs de la ville…

Le troisième volet de ce retour dans le centre-ville s’est déroulé ce dimanche 3 juillet avec la 1ère Journée Marathon de Jazz à Vienne. Pas de concert le soir au théâtre antique, mais des animations sortant de l’ordinaire du Festival se voulant fort festives et restant à connotation Jazz, tout au long de la journée. Le tout drainant un large public qui n’était par ailleurs souvent pas celui que l’on croise d’ordinaire à Jazz à Vienne, en l’occurrence, donc pour une part, un nouveau public.

Tout a commencé à 6 h 45 ce dimanche, avec un concert “Lever du soleil” sur le Belvédère de Pipet qui surplombe le théâtre antique. Avec un programme rare : celui assuré par Louise Jallu, une joueuse de bandonéon, un instrument rarement rencontré dans le Jazz…

D’où une belle surprise. Avec sa musique originale, à mi-chemin entre Hector Piazzolla et le Jazz, mais habillée de la même nostalgie et du mouvement lancinant du tango, Louise Jallu alluma avec de belles improvisation les premiers pas du marathon du jour.

Un succès d’affluence, malgré l’heure fort matinale. Une soixantaine de transats avaient été déployés : près de 200 personnes répondirent présent à cette initiative qui devrait être renouvelée à l’avenir, on l’espère du moins.

Pas de petit-dej sur place comme l’année dernière à Pipet, mais ensuite un retour à Cybèle où dès 8 heures un petit-déjeuner et un brunch étaient proposés par l’équipe du restaurant viennois Mama-Trötter et de sa cheffe Ryma Prost-Romand. Là encore une 1ère, vivement appréciée des spectateurs descendus de Pipet.

Dans le même temps au théâtre municipal se déroulait là encore une 1ère expérience “d’écoute musicale et de perception de soi” mêlant le Jazz et la méditation de pleine conscience animée par deux spécialistes, Elisabeth Petit et Frédéric Charbaut.

Ces derniers expliquèrent à la soixantaine de méditants présents comment écouter la musique en l’écoutant… vraiment et pleinement sans laisser vagabonder son esprit, en se recentrant sur soi ; et ce, avec l’aide de morceaux de Dhafer Yousseff, de Michel Portal, voire encore de Miles Davis.

On n’était là qu’au milieu du marathon du jour qui se prolongea l’après-midi par une originale “Battle BD”, mettant aux prises deux dessinateurs sur la grande scène de Cybèle, le public fort nombreux, là encore, les départageant.

Un peu plus tard, pour poursuivre dans l’innovation, la place de l’hôtel-de-ville s’était transformée en piste de roller danse, avec DJ à paillettes, très années 70, officiant au balcon.

Une animation parfaitement ludique et menée par le maîrre de la roller dance, BBFX qui donna le ryhme funky disco. Là encore un succès d’affluence pour cette animation originale dans le cadre de Jazz à Vienne, donnant envie de rechausser les patins et attirant les rollers dancers les plus expérimentés comme les débutants…

Demain lundi 4 juillet, retour à la normale pour le Festival après cette journée débridée avec Gregory Porter, le soir sur la scène du théâtre antique et le lancement du Tremplin Rezzo destiné à désigner la meilleure jeune formation de Jazz émanant de sept régions de France… The show must go on…

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