Les Gilets Jaunes et l’absence d’expositions temporaires ont fait un peu plonger la fréquentation du musée gallo-romain et Saint-Romain-en-gal l’année dernière qui a perdu 2 400 visiteurs, soit une baisse de 3 % , à 74 004, très précisément. Mais ce n’est que temporaire assure la nouvelle directrice du musée, Emilie Alonso, arrivée en aoùt 2018.

Depuis son arrivée, avec l’appui du Département du Rhône, elle a mis sur les rails une forte relance et modernisation du musée puisqu’elle affiche un objectif particulièrement ambitieux : passer de 74 000 visiteurs l’année dernière à 120 000 en 2021 et 2022 !

La nouvelle directrice a d’abord étoffé ses équipes en recrutant quatre personnes dont une directrice de la communication, Georgina Maroni, ce qui porte les effectifs du musée à 59 personnes ; elle s’est aussi doté d’un comité scientifique de haut vol.

Elle a également lancé pour un peu plus tard une étude pour la rénovation totale du site.

En attendant, l’ambition retrouvée du musée de St-Romain-en-gal va passer par le développement à nouveau des expositions temporaires, abandonnées depuis plusieurs années.

Deux sont ainsi programmées cette année : l’une sur les céramiques antiques et contemporaines, du 15 mai au 11 octobre 2020, en partenariat avec la Poterie des Chas à Roussillon ; l’autre, sur « les Cités d’or », du 21 juin au 20 septembre 2020.

L’année prochaine le musée devrait attirer la grande foule car l’une des deux expositions prévues sera consacré au « Petit Pompéi » de Sainte-Colombe dont toute la presse nationale a parlé, en son temps ; une découverte qui avait connu un fort retentissement.

C’est en effet parti : les mosaïques, propriétés du musée, soit une trentaine de pavements représentant une surface de 170 m2, ainsi qu’une dizaine de peintures murales sont actuellement dans les mains des cinq restaurateurs de l’Atelier de restauration de mosaïques du site.

« Il s’agit d’assurer la conservation à long terme de cet ensemble et le rendre accessible au public », explique Emilie Alonso.

Mais ce n’est pas tout : cette dernière entend aussi relancer les fouilles archéologiques sur le site, au point mort depuis de nombreuses années et y créer un atelier école d’archéologie.

Bref, on l’aura compris, le le site entend bien compter de manière importante dans le paysage muséal régional, on ne va pas s’en plaindre…