C’est à la suite d’une manifestation contre la réforme du bac au sein du lycées Ella Fitzgerald à Saint-Romain-en-Gal, fin janvier 2020 que le mécanisme de la Justice avait été enclenché.

Les épreuves perturbées s’étaient déroulées sous l’œil et la forte présence des gendarmes ; il y avait eu des heurts et des épreuves avaient dû être reportées.

Souvenez-vous : alors dix lycéens et lycéennes avaient été convoqués à la gendarmerie de Givors, suite à une plainte de l’administration du lycée, ce qui avait alors fait grand bruit…

Par ailleurs, un des lycéens qui était majeur avait été alors placé en garde à vue avait été jugé par le tribunal correctionnel de Lyon, en novembre dernier et condamné à 1 500 euros d’amende avec sursis.

Sept autres élève, mineurs, eux, avaient été convoqués à Vienne devant la juge des enfants pour “intrusion non-autorisée dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire en réunion en vue de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement “ et “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou dégradations des biens.”

Or, six de ces sept élèves viennent d’être mis en examen, nous apprend le Dauphiné. Le septième lycéen a été place sous le statut de “témoin assisté”.

La réaction n’a pas tardé, face à ces mises en examen : des associations, syndicats et partis politiques ont apporté leur soutien aux lycéens dans un communiqué visant à rappeler les faits et à dénoncer : “la répression des lycéens viennois”, mettant en cause derrière ces mises en examen une volonté politique.

Ces lycéens étaient au cours de l’année 2019-2020 en classe de seconde, de première et de terminale. Aujourd’hui, parmi eux ou elles, deux sont encore au lycée. Les autres poursuivent des études supérieures.

Après ces mises en examen, y aura-t-il jugement ? Non, selon la procureure de Vienne, Audrey Quey qui évoque non pas un renvoi devant le tribunal, mais une “mesure alternative”. A suivre…