C’est une évidence, d’importants travaux dans une rue, de surcroît piétonne induisent une baisse parfois importante de chiffre d’affaires pour les commerçants qui s’y trouvent.

Cela a donc été le cas lors des travaux de réhabilitation de la rue Marchande. Elle en avait bien besoin : ils ont été importants et ont duré fort longtemps, plus que prévu, même…

Prenant en compte cette situation dans une rue par ailleurs pas si bien portante que cela question commerces, la municipalité avait mis au point un processus d’indemnisation.

Il fallait que les commerçants déposent un dossier avec notamment leurs deux ou trois derniers bilans pour que la comparaison de baisse de chiffre d’affaires puisse être faite. Une commission a été créée, présidée de manière indépendante par un ancien magistrat du tribunal administratif.

Thierry Kovacs, pour éviter tout soupçon de favoritisme avait en outre décidé que tout serait transparent et que les sommes allouées à chaque commerçant seraient rendues publiques en séance de conseil municipal, ce qui a été fait lundi dernier.

Au final, donc, onze commerçants ont été ou vont être dédommagés. Cela va de 420 euros de dédommagement alloué au « Sport Bar » d’Yves Blanc, somme la plus basse ; à 12 830 euros au magasin « Kiffca Sport et Style » de Mme Gassama. Parmi les bénéficiaires qui ont subi des baisses de chiffre d’affaires parfois importantes : Sergent Major, Les Délices du Temple, Benneton, Alticelli, la boucherie Charcuterie Norbert Vincendon, la Fromagerie Lacto-Vino.

Un premier volet de huit commerçants a donc été dédommagé pour une somme globale de 42 226 euros.

Trois autres commerçants le seront prochainement, « dont l’un pour une somme assez importante », expliqua Thierry Kovacs.

Et ce, en réponse à l’interrogation d’un conseiller municipal d’opposition, Adrien Rubagotti (RN) qui s’étonnait de la différence entre l’enveloppe allouée et votée en séance pour ces indemnisations (90 000 euros) et les sommes effectivement perçues. Il reste en effet près de 47 000 euros à allouer.

En effet, souligne le premier magistrat viennois, un certain nombre de commerçants n’ont pas déposé de dossiers car ils n’avaient pas ressenti de baisse du chiffre d’affaires. Tout dépend en fait du type de commerce. Tout le monde n’a pas été logé à la même enseigne, mais désormais, justice est faite. Personne n’a été obligé de baisser le rideau…

Photo : lors des travaux de la rue Marchande