Selon le maire de Vienne, les casseurs qui ont brûlé des poubelles, le bureau de la maire de Pont-Evêque et caillassé les forces de l’ordre et les pompiers à Estressin, Malissol et Pont-Evêque se concertaient notamment grâce à l’application Snapchat. Il demande à ce que la police puisse surveiller ce type d’applications.

Thierry Kovacs, maire de Vienne qui a récemment été confronté à d’importantes violences urbaines dans les quartiers de Vienne et de Pont-Evêque vient d’envoyer un courrier au ministre de l’Intérieur, au président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et aux quinze parlementaires de l’Isère.

Selon lui, les caillasseurs qui ont opéré pendant plusieurs nuits en petites équipes extrêmement mobiles se concertaient notamment grâce à l’application Snapchat. Il veut faire évoluer la loi pour que la justice puisse saisir les communications échangées sur ce réseau social.

Pour preuve, selon Thierry Kovacs, « l’analyse des événements montre une véritable coordination notamment par le biais d’applications pour smartphone ». Et une application particulière a attiré son attention : Snapchat.

« Lorsque les autorités arrivaient dans un des quartiers touchés, des incidents commençaient dans les autres » écrit Thierry Kovacs.

Pourquoi alors Snapchat ? Parce que « les messages sont effacés dès qu’ils ont été lus » détaille encore Thierry Kovacs.

Et de préciser : « L’appareil législatif actuel ne permet ni la mise sur écoute des personnes fortement suspectées par les autorités pendant les violences urbaines. »

Dans sa missive à Gérard Collomb et aux députés, le maire de Vienne demande une évolution de la législation. Il souhaite que « les réseaux sociaux soient dans l’obligation de conserver une trace des communications qui y sont émises et que celles-ci puissent être récupérées par les autorités judiciaires dans le cadre de leur enquête ».

Il souhaite aussi que le parquet « soit autorisé à prononcer la mise sur écoute des personnes suspectées d’être impliquées dans les violences urbaines, pendant toute la durée de celles-ci ».

La lettre adressée au ministre de l’Intérieur et aux parlementaires isérois :