Xavier Dulin, vice-procureur et Emmanuel Breton, commissaire de police de Vienne

Les policiers municipaux qui ont poursuivi le jeune-homme de 19 ans, happé mardi par un train à hauteur du quai Pajot à Vienne ont-ils ou non une part de responsabilité dans ce terrible drame ?

Telle est la question centrale de l’enquête que le Procureur de Vienne a le jour même diligenté pour faire la lumière sur ce drame dont les implications se font depuis chaque soir ressentir dans les quartiers de Vienne.

Xavier Dulin, vice-procureur et Emmanuel Breton, commissaire de Vienne ont fait le point sur l’enquête jeudi 23 novembre, lors d’une conférence de presse.

« Toute la vérité sera faite sur la mort de ce jeune-homme » a assuré Xavier Dulin.

Ce sont les hommes de la police nationale du commissariat de Vienne qui ont été chargé de l’enquête. Rappelons que c’est l’intervention de policiers municipaux et non nationaux qui est à l’origine de ce tragique fait divers.

D’ores et déjà a expliqué Xavier Dulin, une dizaine d’auditions ont été opérées, l’autopsie de la victime a également été effectuée, des images de la vidéo protection située sur la voie ferrée ont été saisies, tandis que les bandes des échanges entre policiers sont également dans les mains dans les enquêteurs.

« Rien ne permet d’affirmer… »

Selon les éléments dont dispose le parquet de Vienne résumés par Xavier Dulin, « le policier municipal qui avait suivi le jeune-homme dans les escaliers menant à la voie ferrée les avait redescendu et avait rebroussé chemin l’ayant vu repartir de l’autre côté de la voie, vers la rue Druge, pour rejoindre, pensait-il cette rue, dans l’objectif de l’interpeller après qu’il ait traversé les voies ».

Une version qui serait corroborée « par les déclarations du conducteur du train qui avait une vue à 180 degrés sur ce qui se passait devant lui, selon ses propres déclarations… »

Des éléments qui amènent Xavier Dulin à assurer que « à ce stade de l’enquête, rien de permet d’affirmer que les policiers municipaux soirent intervenus directement ou indirectement dans le décès tragique de la victime. »

Il ne s’agit donc pas d’une affirmation définitive : il faudra donc que l’enquête soit terminée et que ses conclusions soient solidement étayées pour que l’on sache avec certitude ce qui s’est passé ce tragique mardi…