Un récent sondage l’a montré : les Français sont très majoritairement favorables à la suppression de l’autorisation d’utilisation du glyphosate, cet herbicide « probable cancérigène », selon le CIRC, branche de l’Organisation Mondiale de la Santé, basée à Lyon (*).

Il peut également provoquer de lourds handicaps chez l’enfant comme l’a montré un témoignage à la télévision de Sabine Grataloup, une Viennoise dirigeante d’une agence de voyage dont le fils Théo a subi de lourdes séquelles suite à l’épandage de Roundup comprenant du glyphosate, ce qui l’a amenée à déposer plainte contre Monsanto.

Or, il faut savoir que la France utilise beaucoup le glyphosate : 8 000 tonnes en 2016 !

Pourquoi parle-t-on tant actuellement du glyphosate : parce que la Commission européenne a le plus grand mal à se prononcer sur le renouvellement de la licence accordée au glyphosate : 10 ans, 7 ans, 5 ans, 3 ans ? Il va falloir que la décision soit prise avant le 15 décembre dernier délai. Nicolas Hulot, ministre de l’Environnement propose trois ans avec un plan favorisant la transition d’une agriculture chimique à une agriculture plus respectueuse des hommes et de l’environnement.

Or, où en est l’Isère dans l’utilisation de cet herbicide potentiellement dangereux ?

Se basant sur les données 2016 publiées par Eaufrance, le portail public du système d’information sur l’eau, France Info a dessiné la carte des ventes en fonction des départements : si l’Aube, la Charente-Maritime et la Charente arrivent largement en tête de le classement des départements les plus utilisateurs, l’Isère se situe dans la fourchette basse : 38,1 tonnes épandues l’année dernière dans nos champs.

La raison : l ‘utilisation de ce herbicide est en effet particulièrement importante dans les cultures céréalières et viticoles, relativement peu nombreuses en Isère…

(*) lls sont en effet 81 % à estimer qu’il faut «interdire le glyphosate» parce qu’il est «potentiellement dangereux pour la santé», contre seulement 19 % qui estiment au contraire «qu’il ne faut pas l’interdire» parce que «sa dangerosité n’est pas certaine et que les agriculteurs français en ont besoin». Sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info.