Ça devrait bien ressembler demain à un mardi noir, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, comme dans l’ensemble e l’Hexagone.

Les mobilisations contre le projet de réforme des retraites ont démarré avant même le 7 mars, date choisie par l’intersyndicale pour « mettre le pays à l’arrêt ».

Ainsi les routiers ont décidé de lancer la grève dès dimanche soir.

On pourrait donc déjà commencer à assister à des blocages dès ce lundi 6 mars au matin, mais encore impossible de dire où…

Les routiers dès hier soir

La Fédération nationale des transports et de la logistique (FNTL) FO-UNCP a ainsi appelé dans un communiqué « l’ensemble des conducteurs routiers à se mettre à l’arrêt à partir du dimanche soir 5 mars 22 heures », ajoutant que les arrêts de travail seront ensuite reconduits les 6 et 7 mars. L’Union fédérale route FGTE-CFDT, syndicat majoritaire, n’a elle appelé à la mobilisation que pour le 7 mars, en même temps que les autres secteurs.

Depuis vendredi dernier à EDF

Dans certains secteurs, comme les gaziers et les électriciens, la mobilisation a débuté dès vendredi dernier.

Une avance sur le calendrier décidée avec le début des discussions au Sénat du projet de loi gouvernemental, et le vote de la suppression de plusieurs régimes spéciaux.

Ainsi, les agents d’EDF, en grève reconductible, ont multiplié samedi les actions, portant à près de 5 000 mégawatts les réductions de production depuis vendredi soir, soit l’équivalent de cinq réacteurs nucléaires !

Selon Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la CGT énergie joint par l’Agence France-Presse, « les premiers messages de sûreté de réseau sont atteints et notre but n’est pas de toucher les usagers » ; autrement dit les grévistes entendent ne pas accroître les baisses tant que ces messages d’alerte sur l’équilibre entre production et consommation sont émis par le régulateur du réseau.

« On sera capable de tout » a assuré Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la CGT énergie.

Les quatre unités de production nucléaires de Tricastin dans la Drôme ont été touchées samedi par des baisses de charge d’environ 2 000 mégawatts, selon le site internet d’EDF.

Un TER sur cinq

Parmi les autres professions attendues sur le front de la grève, les salariés de la SNCF : on s’attend à 1 TER sur 5 mardi en Auvergne-Rhône-Alpes.

Clément Beaune ministre des transports avait ainsi appelé dès vendredi tous les Français qui le peuvent à télétravailler.

Prenant les devants, la SNCF a ainsi demandé aux voyageurs qui le peuvent d’annuler ou reporter leurs déplacements et de privilégier le télétravail.

Dans les airs, la direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire leurs programmes de vols le mardi et le mercredi, de 20 % à Lyon-Saint-Exupéry et dans les autres aéroports français.

Feyzin en grève

A la raffinerie Total de Feyzin, qui avait déjà été en grève quatre semaines en fin d’année dernière et dans les autres raffineries, la CGT a également appelé à la grève reconductible, avec pour objectif de « bloquer l’ensemble de l’économie », au niveau de la production, de la distribution et de l’importation de carburant, selon la CGT-Chimie.

Dans un premier temps, les grévistes entendent bloquer les expéditions des raffineries vers les dépôts, mais si le mouvement venait à durer trois jours ou plus, il pourrait carrément entraîner l’arrêt de raffineries…

Côté scolaire, enfin, une grande majorité de classes devraient aussi être fermées.