Manifestement, l’ancien député isérois, ministre de la Santé Olivier Véran a voulu provoquer un électrochc dans l’opinion en annonçant toutes les mesures restrictives détaillées dans vivre-villes.

Elles sont si restrictives qu’elles ont amené une levée de boucliers dans la métropole marseillaise où le taux de contamination est le plus important de France.

La crainte du ministre est que les autres métropoles, puis les départements suivent le même chemin que Marseille. Et il est vrai que la métropole grenobloise n’en n’est plus très loin ; de même que le reste de l’Isère, même s’il reste encore deux stades à gravir.

Le graphique ci-dessus illustre le danger. Mêlant hospitalisations et réanimations, il illustre la remontée de l’épidémie en Auvergne-Rhône-Alpes et sa tendance à aller vers une courbe en “U”, c’est-à-dire un retour à la dramatique situation du printemps dernier.

Heureusement, on en est encore loin, mais le risque existe réellement. C’est ce qu’a voulu signifier le ministre.

Où en est-on en cette fin de semaine ?

Le dernier bilan , datant de vendredi soir 25 septembre dans les hôpitaux Auvergne-Rhône-Alpes est plutôt rassurant.

Les hôpitaux ne se « remplissent » pas de patients atteints de la Covid-19 aussi vite que lors de la 1ère vague.

On constate même une baisse du nombre de personnes hospitalisées des suites du covid-19 dans la région (- 7, soit 793 personnes hospitalisées) et une légère hausse des réanimations (+ 2, soit 130 patients en “réa”).

Il faudra observer de près si la tendance se confirme, ou pas, dans les prochains jours. Ce qui signifierait que l’on serait arrivé sur une ligne de crête fragile. Ce qui constituerait un premier acquis.

Le bilan le vendredi 25 au soir dans le département du Rhône :

-339 patients sont encore hospitalisés dans le département ( soit-7 en 24h)

-62 personnes dans les services de réanimation (même nombre il y a 24h). Il y avait 300 patients en réanimation dans le département au plus fort de la crise.

-6 nouveaux décès en 24 heures dans le département du Rhône

Le bilan dans l’Isère :

-Recul des hospitalisations au cours des dernières 24 h : – 8

-Recul des admissions en réanimation : -2

-2 nouveaux décès

Soixante-six cluster en cours de suivi dans la région

Autre donnée, l’augmentation du nombre de clusters cette semaine du 14 au 20 septembre dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ils se trouvent désormais majoritairement en EHPAD et en milieu scolaire et universitaire.

Selon le bulletin épidémiologique en date du 25 septembre, de Santé Publique France, on compte 259 clusters dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Cette semaine, 16 nouveaux clusters ont été comptabilisés. Un chiffre en baisse par rapport à la semaine dernière. Santé Publique France note que cette baisse s’explique par le fait que désormais seuls les clusters à criticité élevée sont rapportés, ainsi que par une saturation du dispositif de traçage des cas contacts. Au 23 septembre, 66 clusters à criticité élevée sont en cours de suivi en Auvergne-Rhône-Alpes, dont 29 sont considérés comme maîtrisés et 37 encore en cours d’investigation.

La répartition géographique de ces 66 clusters est inégalitaire dans la région, le Rhône étant de loin le département le plus impacté, alors que la Savoie semble pour l’instant passer entre les gouttes :

Rhône : 25 clusters

Isère : 8 clusters

Sur l’ensemble de la région, les clusters se trouvent majoritairement dans les milieux scolaire et universitaire et dans les EHPAD :

  • 19 clusters en EHPAD (dont 6 dans le Rhône et 5 dans la Loire)
  • 12 clusters en milieux scolaire et universitaire (dont 8 dans le Rhône)
  • 10 clusters suite à des rassemblements de personnes
  • 7 clusters dans des établissements de santé
  • 6 clusters dans des établissements sociaux d’hébergement et d’insertion
  • 4 clusters en milieu professionnel
  • 2 clusters en milieu familial élargi
  • 2 clusters en milieu pénitentiaire
  • 2 clusters dans des communautés vulnérables
  • 1 cluster dans un établissement médico-social accueillant des personnes en situation de handicap
  • 1 cluster dans une structure de l’Aide sociale à l’enfance