C’est un bien triste palmarès. Celui de la surmortalité département par département depuis le mois de septembre, tel que l’a calculée l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes

La région Auvergne-Rhône-Alpes, la plus touchée par la seconde vague de l’épidémie de coronavirus, a globalement vu sa mortalité augmenter de 41 % entre le 1er septembre et le 7 décembre par rapport à la même période en 2019, selon des données communiquées vendredi par l’Insee.

Sur cette période,la région a enregistré 25 699 décès, contre 18 242 en 2019, soit une surmortalité de 7 457 personnes.

Parmi les départements les plus impactés par cette forte augmentation du nombre de décès, dans l’ordre : la Savoie (+ 65,2 %), la Haute-Loire (+ 63,2 %), la Loire (+ 53,6 %), la Haute-Savoie (+ 52,9 %), l’Isère (+ 47,8 %) et l’Ain (+ 42,7 %). Quand au Rhône : + 34 % avec plus de 5 000 décès  (5 102)depuis septembre, le chiffre le plus important de tous les départements de la Région.

Et bien évidemment, il ne faut pas être très devin pour trouver la cause de cette forte augmentation des décès : l’épidémie de Covid-19, qui a tué dans la région 10 427 personnes depuis mars à l’hôpital et en EHPAD, selon les derniers chiffres officiels publiés par Santé Publique France.

Seule nouvelle un peu encourageante émanant de l’Insee : “La surmortalité a tendance à baisser la semaine dernière dans la Région”.

Reste que malheureusement, précise l’Insee, « Auvergne-Rhône-Alpes est toujours la région française où cette surmortalité est de loin la plus forte. Trois autres régions, la Guadeloupe (+ 29 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 22 %) et Bourgogne-Franche-Comté (+ 20 %) sont aussi particulièrement touchées », précise l’institut de la statistique.

Au niveau national, la surmortalité est de 16 %.