Face à la montée inexorable du nombre de cas sévères et graves de Covid-19, tous les établissements publics et privés de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont désormais mobilisés pour participer à leur prise en charge.

En anticipation de cette éventuelle aggravation de la situation et de l’augmentation de cas nécessitant une prise en charge en réanimation,  l’Agence Régionale de Santé (ARS) a ainsi fait appel à tous les établissements de santé de la région, publics, privés et ESPIC, disposant d’unité de surveillance continue ou de réanimation.
L’objectif : augmenter la capacité en matière de lits de réanimation.

« Cette mobilisation permet de passer de 550 lits à près de 900 lits disponibles et ce, dès ce week-end », assure l’ARS.

En effet, explique cette même Agence Régionale de Santé « en fonction de l’évolution de l’épidémie, les lits actuels pourraient rapidement être saturés. »

Et d’ajouter, « en effet, quelles que soient les modélisations de la vague épidémique, la capacité actuelle en matière de réanimation ne sera pas suffisante et ne permettrait pas d’absorber l’afflux de patients en détresse respiratoire aiguë. »

Au total, près de 91 établissements ont été contactés par la « task force » de l’ARS qui pilote cette nouvelle organisation régionale de la réanimation.

Il s’agit de se préparer « à l’afflux de cas graves de Covid-19 ».

D’après certaines données épidémiologiques, il est ainsi estimé qu’environ 15 % des personnes touchées par le Covid-19 pourrait développer une forme sévère et 5 % une forme grave, nécessitant des soins continus, voire une assistance respiratoire en unité de réanimation, sur une période pouvant aller jusqu’à 15 jours.

Et l’ARS d’insister auprès de la population, de nous tous : « l’évolution de l’épidémie dépend de nombreux facteurs et notamment du respect des mesures de confinement et de distanciation sociale. »

Cette nouvelle organisation « doit nous permettre de faire face à une éventuelle première vague de cas graves qui pourrait arriver dans notre région dans les prochains jours », assure l’ARS.

Ce qui devrait permettre d’éviter la situation que l’on rencontre dans le Grand Est et à Mulhouse, notamment.

Nous voilà prévenus : nous nous approchons chaque jour un peu plus du pic épidémique, avec des personnels de santé plus que jamais sur le pont.