L’épidémie s’amplifie en France : elle pourrait connaître une importante ampleur. C’est clair : du 6 novembre 2017 au 12 mars 2018, 913 cas de rougeole ont été déclarés dans l’Hexagone (dont huit dans le Rhône et cinq en Isère), confirmant le début d’une épidémie.

L’augmentation rapide du nombre de cas, observée depuis les trois dernières semaines (environ 300 cas), fait craindre une sérieuse propagation.

C’est la raison pour laquelle les services préfectoraux en appellent «  à la vigilance de la population compte tenu au fort risque de contagion de cette maladie. »

Pour les services de l’Etat :  » Se vacciner contre la rougeole est l’affaire de tous : cela permet de se protéger soi-même et de protéger les personnes vulnérables (bébés, personnes immuno-déprimées). « 

Quelle est la situation actuelle ?

Du 6 novembre 2017 au 12 mars 2018, vingt-quatre cas de rougeole ont été recensés sur le périmètre d’Auvergne-Rhône-Alpes, soit 2,6 % des cas nationaux sur la même période.

Six des douze départements de la région ont actuellement déclaré des cas : huit cas dans le Rhône, huit en Savoie, cinq dans l’Isère, un en Haute Savoie, un dans l’Ain et enfin, un en Ardèche.

En France, la proportion de cas de rougeole chez les personnes non ou insuffisamment vaccinées nées après 1980 (87 %) reste très importante et reflète l’insuffisance de la couverture vaccinale contre la rougeole.

Que faire ?

Les services préfectoraux invitent ainsi «  toute personne non vaccinée ou ayant des doutes concernant son statut vaccinal à consulter dès à présent son médecin traitant pour éventuellement mettre à jour sa vaccination. Cela concerne particulièrement les personnes nées après 1980 et les enfants de un à quatre ans, les adolescents, les jeunes parents et les femmes en âge de procréer. »

Pour mémoire, depuis le 1er janvier 2018, la rougeole fait partie des onze vaccins désormais obligatoires chez les enfants.

En cas de doute, aller consulter son médecin.

Enfin, « il est recommandé de consulter son médecin traitant également en cas de doute d’avoir contracté la maladie ou en cas de contact avec une personne malade. Pour information, la période de contagiosité est de cinq jours avant et jusqu’à cinq jours après l’éruption… »

Des préconisations particulièrement recommandées pour les professionnels de santé et de la petite enfance…

Illustration-La carte de l’épidémie en France. Dans chaque département, le nombre de cas.  (source ARS)