Cela s’est fait dans la plus totale discrétion. C’est notre confrère le Journal du Dimanche (JDD) qui l’annonce : un centre de déradicalisation a ouvert ses portes à l’initiative de l’administration pénitentiaire en juillet à Lyon.

C’est le troisième centre de déradicalisation ouvert en France, après Paris et Marseille.

Il accueille les personnes suspectées de radicalisation ou qui ont été condamnées pour des délits secondaires liés au terrorisme.

Le programme, piloté par l’association Artemis a été dénommé « Pairs » pour Programme d’accueil individualisé et de réafiliation sociale. On trouve en son sein des travailleurs sociaux, des éducateurs, un psychologue et une médiatrice interculturelle et religieuse.

Il consiste à suivre de façon renforcée ces profils lorsqu’ils sortent de prison.

Le suivi peut aller de trois à vingt heures hebdomadaires.

Le concept est d’identifier les facteurs qui ont conduit ces radicalisés à la violence extrémiste et les risque que présentent l’individu.

A Lyon, un peu plus d’une centaine d’hommes et de femmes sont concernées à l’heure actuelle par ce nouveau centre.

Ce dispositif n’est pas efficace à 100 % signale le JDD. Ainsi, à Marseille, une personne suivie par un tel centre de déradicalisation a dû être réincarcérée. En revanche le chef de mission de lutte contre la radicalisation à l’administration pénitentiaire, « depuis trois ans, il n’y a pas eu de récidive. »

C’est la raison pour laquelle ce dispositif devrait être étendu à d’autres villes en France : le prochain est déjà programmé à Lille.

Photo : illustration tirée du site gouvernemental « Stop-Djihadisme »