Organisée dans le cadre de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), la concertation qui a débuté en juin sur l’élargissement de la A46 Sud n’apparaît pas comme un long fleuve tranquille et illustre les fortes oppositions des communes et des riverains concernés, ce qui, à vrai dire, ne constitue pas vraiment une surprise.

Après trois réunions publiques, une visite de site en autocar et une concertation mobile sur l’aire de services de Communay Nord, la concertation publique poursuit ses rendez-vous et vous invite ce soir en ligne mardi 24 août à 19 h pour une réunion publique numérique Spéciale Environnement.

Objectifs : permettre un dialogue entre les porteurs de projet Etat, ASF et les publics, s’informer sur le projet et échanger en ligne avec les porteurs de projet Etat et ASF, en présence des garants de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), et toujours, recueillir les avis sur la plateforme participative accessible 24/24 et 7/7 : www.a46sudamenagement.fr

Rappelons-en l’enjeu.

L’A46 Sud qui, sur 20 km, va du nœud de Ternay au nœud de Manissieux (Saint-Priest) est un axe majeur de circulation aujourd’hui emprunté par en moyenne 65 000 véhicules quotidiens et plus de 100 000 sur sa section la plus chargée, avec un taux de poids lourds pouvant aller jusqu’à 24 % !

Cette portion d’autoroute construite en 1993 est la reine des bouchons. Elle subit environ 5 heures de bouchons quotidiens, en particulier aux heures de pointe des trajets domicile-travail.

Normal, pour des raisons politiques de la part des maires riverains, elle n’a été construite qu’à 2X2 voies, alors qu’elle a été conçue dès l’origine pour 2X3 voies.

Cela ne pouvait plus durer, d’où la concertation qui s’est engagée sur son passage à 2X3 voies sur une grande partie du trajet.

Le coût de l’élargissement de l’A 46 Sud est estimé à 250 millions d’euros financés par le concessionnaire.

Le projet soumis à la concertation du public, vise, est-il précisé par la préfecture à “ retrouver de la fluidité dans les mobilités, en répondant aux difficultés de circulation actuelles et prévues à moyen terme, en prenant en considération les évolutions prévisibles et en réduisant les conflits d’usage entre véhicules légers et poids lourds ; à optimiser la sécurité et la sérénité des usagers, en réduisant les effets d’un incident, en améliorant l’intervention des services de secours et d’exploitation ; et enfin à moderniser l’infrastructure en termes d’environnement humain et nature l’information, en tenant compte des nouveaux usages des autoroutes tout en restant libre de péage.”