Deux chiffres sont particulièrement parlants en ce lundi de Pâques dans le département de l’Isère. Le taux d’incidence du virus (nombre de personnes contaminées pour 100 000 habitants) vient de dépasser la barre des 400 personnes : 408, très précisément. Il était à 350 il y a une semaine. Il rejoint ainsi la moyenne française qui, elle aussi, ne cesse de se dégrader : 409.

La raison : le variant anglais, plus dangereux et plus contagieux a pris le pouvoir : il représente dans le département désormais 85 % des contaminations, la souche originelle ayant presque disparu.

Au bilan des derniers on enregistrait en moyenne 41 entrées dans les hôpitaux isérois chaque jour pour 34 sorties.

Face à cette situation pas bonne du tout, on peut mettre en face heureusement et enfin (!) une accélération des vaccinations. Ainsi, par exemple, samedi dernier en France, près de 400 000 personnes étaient vaccinées ( première ou deuxième dose comprises).

Dans le département de I’Isère, on comptabilise à ce jour très précisément 165 117 Isérois vaccinés, soit 13 % de la population. On est tout de même encore loin de 70 % nécessaires pour atteindre l’immunité, mais les centres de vaccinations du département augmentent la cadence.

Les 70 % de la population : ce sera pour la mi-juillet a assuré hier Thierry Breton, le commissaire européen chargé des vaccinations à Dijon lors de sa visite d’une usine de fabrication d’un des principaux constituants des vaccins à ARNmessager (Pfizer et Moderna). Prenons-en l’augure.

Toujours est-il que dans la course engagée entre le Covid-19 et la vaccination, on ne discerne aucun vainqueur pour l’heure, l’objectif étant que la vaccination prenne de vitesse le virus. Ce sera inéluctablement le cas. Reste à savoir quand ?