Une enquête a été ouverte suite au concert néonazi organisé le week-end dernier à Vezeronce-Curtin dans le Nord-Isère qui avait été interdit par les préfectures de six départements.
Comme l’a relaté vivre-villes, en dépit de l’interdiction, le concert néo nazi « Call of Terror » s’est bien tenu samedi 24 février à Vézeronce-Curtin, commune située dans l’arrondissement de la Tour-du-Pin.
Ce festival de black metal, à l’idéologie néonazie, a réuni, sous couvert d’anniversaire, 150 participants de manière illégale
En effet, organisé sur les réseaux sociaux, l’évènement qui indiquait simplement pour lieu la « région Rhône-Alpes », avait amené six préfectures à prendre des arrêtés pour empêcher son déroulement : celles du Rhône, de l’Isère donc, de l’Ain, de Haute-Savoie, de Savoie et de la Drôme.
Sachant que ce concert a in fine bien eu lieu malgré la présence de gendarmes dans la commune ce soir là qui demandaient aux participants de décliner leur identité, le parquet de Bourgoin-Jallieu a ouvert une enquête pour « organisation de manifestation interdite », pour « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée », et pour « apologie de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ».
Le maire de la commune avait également préalablement déposé plainte.
L’enquête de flagrance a été confiée à la brigade de recherches de La Tour-du-Pin, précise la procureure de la République, Nathalie Hermitte.
Mais en réalité, ce n’est pas la première fois que les organisateurs défient ouvertement les autorités en organisant leur festival annuel.
En 2023 déjà, 200 à 300 personnes avaient assisté au concert dans un restaurant de Saint-Quentin-Fallavier, toujours dans le Nord-Isère.
La précédente édition remontait à 2020, avec le même stratagème : une localisation vague donnée sur les réseaux sociaux et envoyée à la dernière minute aux participants, et une localisation de salle pour un « anniversaire » ou une « réunion de motards ».
Au final, cinq éditions sont déjà déroulées, malgré la dissolution en 2019 du mouvement Blood and Honour que l’on retrouve derrière ces concerts de black métal.
Bis repetita, donc, une nouvelle fois…