On connaît mieux les conditions de l’interpellation de celui qui, prénommé Christian, 65 ans, a égorgé sa compagne de 85 ans dans son appartement du 33 quai Riondet à Vienne, comme l’a relaté hier « vivre-vienne ».

Il errait dans les rues de Vienne, complétement ivre, avec deux grammes d’alcool dans le sang lorsqu’il a pu être arrêté sans opposer de résistance. A telle enseigne que, placé en garde à vue, il n’a pu être interrogé immédiatement.

Son audition n’a pu ainsi que commencer qu’hier mardi matin : l’homme a reconnu les faits mais sans donner plus d’explications plausibles pour l’instant sur ses motivations.

La reconstitution des faits montre de manière glaçante que le crime avait été en fait perpétré dans la nuit de jeudi à vendredi, trois jours avant son arrestation !

Il s’était alors alcoolisé toute la soirée, racontant une dispute assez dérisoire avec sa compagne, expliquant « avoir été exaspéré par ses reproches ».

L’autopsie du corps de la victime est encore plus glaçante : elle révèle que le sexagénaire s’est acharné sur sa compagne, lui portant plusieurs coups de couteau à la gorge, ainsi qu’à l’abdomen, des faits qu’il a par ailleurs reconnus.

Il n’explique par en revanche la tentative d’homicide perpétré sur sa voisine, trois jours après le meurtre, reconnaissant là encore les faits.

Aujourd’hui mercredi, le parquet de Vienne devrait se dessaisir du dossier au profit du pôle criminel de Grenoble, en raison de la nature des faits.

Le sexagénaire devrait donc être déféré au palais de justice de Grenoble cet après-midi, en vue de sa mise en examen pour homicide et tentative d’homicide.

Selon nos confrères du Dauphiné Libéré, à 18 ans d’intervalle, le sexagénaire, récidiviste, avait déjà été l’auteur d’un crime tout aussi horrible et, là encore, à l’égard de sa compagne de l’époque prénommée Marie-Josée.

Les faits s’étaient déroulés le 6 septembre 2001, Marie-Josée, fêtait ses 50 ans avec l’homme qui partageait sa vie depuis quatre mois seulement dans leur appartement de Saint-Etienne.

Après une journée de beuverie, cette mère de famille mourait, étranglée à mains nues par son compagnon. Lorsqu’il avait été interpellé, il avait alors 3,30 grammes d’alcool dans le sang…

Il avait alors été condamné à 12 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises pour ce crime.

Il avait fini de purger sa peine, il y a quelques années pour plonger donc à nouveau dans une récidive criminelle.

Peu de doute désormais pour son avenir : tout laisse présager qu’il va finir ses jours en prison avec deux vies ôtées sur la conscience.

Photo : l’immeuble quai Riondet où s’est déroulé le crime