Le chef Christophe Mouzon est loin d’être un inconnu à Vienne. Il a déjà un joli parcours dans la restauration.

Pendant trois ans, il a tenu les rênes, comme directeur, du restaurant Casa Angelo, cours Brillier à Vienne. Il est également passé au cours de sa carrière par d’autres tables réputées.

Son souhait le plus cher était de développer son propre restaurant.

Ce qu’il vient de réaliser en reprenant à 43 ans depuis le 7 janvier dernier « Au P’tit Bouchon », une table et seul bouchon à Vienne qui a déjà une longue histoire.

Et riche de ses acquis professionnels et de sa longue expérience, il affiche de solides ambitions pour ce restaurant qu’il entend bien rapidement propulser au rang des tables qui comptent à Vienne et alentours.

Il a d’abord commencé par redonner « Au P’tit Bouchon » un coup de jeune, avec une réfection profonde et une tonalité bouchon lyonnais encore plus accentuée.

La salle à l’étage

Le restaurant compte à ce jour 40 couverts à l’intérieur au rez-de-chaussée et en étage et 35 en terrasse. Il va doubler la superficie de sa terrasse, ce qui sera fait ce printemps : celle-ci offrira ainsi 70 couverts.

Pour bien mettre en évidence l’esprit bouchon lyonnais, il s’est habillé lui et son équipe avec tablier, veste et casquette typiques au logo de la Maison. Une manière d’afficher un esprit bouchon XXL qui entend mêler bonne chère et chaleureuse convivialité.

Mais la touche la plus importante qu’il a ajoutée dès son arrivée aux fourneaux de cette belle table ouverte six jours sur sept, dimanche compris, se situe au niveau de la carte.

« Tout est fait maison », lance Christophe Mouzon qui ajoute : « Nous avons élargi l’offre et nous changeons de menu tous les jours. »

La proposition culinaire du P’tit Bouchon version Christophe Mouzon est pour le moins vaste : elle va ainsi de 10,90 euros à midi (pour le plat du jour et un café), à 45 euros, le menu semi-gastronomique, chaque plat étant accompagné d’un verre de vin différent.

Un mâchon lyonnais le samedi matin, jour de marché

On retrouve dans sa cuisine tous les grands classiques des bouchons lyonnais : du tablier de sapeur, en passant par le gras double ou le gâteau de foie et autres plats de grenouilles et bien sûr, l’incontournable pâté en croûte ou côté dessert, la tarte à la praline.

Il y a ajouté ses plats « signatures » originaux comme par exemple l’œuf aux morilles, ou encore en version dessert, le moelleux au chocolat, crème de pistache…

Ce restaurant recèle aussi une autre originalité : on peut y passer le matin pour y boire son café et le samedi matin, jour de marché, on peut y déguster, dès 9 h 30 un mâchon tout ce qu’il y a de plus lyonnais. Cela s’est su très vite et les tablées matinales tendent déjà à s’étoffer !

La dernière originalité de cette table est œnologique : si l’on trouve parmi les trente-trois propositions de la carte des vins, bien évidemment le pot de Saint-Joseph et le pot Beaujolais (en l’occurrence un morgon) et tous les bons vins de la région ; on y trouve aussi tous les grands vins du Jura, du savagnin au vin jaune, en passant par le poulsard ou le trousseau, clin d’œil aux origines jurassiennes du chef !

Dernière caractéristique de ce restaurant à la chaude atmosphère : le chef, s’il tient les fourneaux effectue à chaque repas un tour en salle pour prendre l’avis de ses clients et plaisanter avec eux, esprit bouchon oblige !

-« Au P’tit Bouchon », 26 rue Voltaire (proche du cours Brillier) à Vienne ; ouvert du mardi au dimanche, midi et soir. Menu du jour à 18,90 euros avec un verre de vin, une bière ou une eau minérale et le café, compris. Ouvert vendredi, samedi et dimanche jusqu’à 23 heures. Tel. 04 74 57 19 23.

Cela va vite se savoir : on peut désormais boire le café le matin au « P’tit Bouchon », voire même s’offrir un « mâchon » lyonnais dès 9 h 30 le samedi matin, jour de marché.