C’est une nouvelle apte à conforter la plateforme chimique de Roussillon, au Sud de Vienne. Mais aussi une première à l’échelle mondiale, tout simplement. !

Le groupe clermontois Michelin annonce la construction sur la plateforme chimique de Roussillon d’un démonstrateur industriel destiné à produire du 5-HMF, une molécule biosourcée.

Celle-ci est destinée à remplacer dans les résines et les colles le formaldéhyde d’origine fossile et aux effets secondaires toxiques.

Plus précisément le futur démonstrateur fabriquera une molécule, issue du fructose, capable de remplacer des composés chimiques issus de dérivés du pétrole.

Début de l’activité en 2026

Le futur site, destiné à être doté d’une capacité de production annuelle de 3 000 tonnes, débutera son activité en 2026.

« Il a vocation à devenir le plus gros site de production de la molécule à l’échelle mondiale alors que le 5-HMF est aujourd’hui produit exclusivement en Asie, en très petite quantité », explique la direction de Michelin. Il coûte de ce fait très cher.

Toujours selon Michelin, cette molécule représenterait « un marché potentiel de plus de 40 000 tonnes à l’horizon 2030. »

Ce projet permettra également « de sécuriser l’approvisionnement de Michelin et de baisser ses coûts. »

Mais ce n’est pas tout, précise le groupe clermontois, «  ce projet ouvre également la voie à la commercialisation de nouveaux matériaux dans des secteurs variés tels que la cosmétique, l’agriculture, l’industrie, la construction, le transport, l’aéronautique ou l’électronique, ainsi que bien d’autres champs d’application. »

Une trentaine d’emplois

La stratégie ensuite pour Michelin, sera en Europe de multiplier les unités de 20 000 tonnes, « via un système de licences pour développer le tissu de production de cette molécule biosourcée, en lien avec les partenaires industriels du projet. »

Cette première mondiale devrait être créatrice sur le site de Roussillon d’une trentaine d’emplois.

Illustration : croquis du futur démonstrateur