Le dossier PFAS, ces polluants dits éternels, avance, certes lentement, mais avance.

Pour preuve, le mardi 9 avril, des perquisitions ont été menées sur les sites industriels de Pierre-Bénite Daikin et d’Arkema dans la vallée lyonnaise de la chimie ; et ce, suite à la plainte collective de 41 mairies déposée en 2023. Parmi celles-ci, riveraines de ces usines, la municipalité de Chasse-sur-Rhône.

Ces usines ont été perquisitionnées par les enquêteurs car elles sont aujourd’hui soupçonnées d’être à l’origine des pollutions aux PFAS présentes dans l’eau du Rhône, l’air et le sol, ce qui n’est pas sans provoquer de nombreuses inquiétudes.

Alors qu’en novembre 2023, le juge avait débouté une plainte de plusieurs associations en arguant qu’aucune infraction n’était commise, cette nouvelle plainte se fonde sur un motif différent qui pourrait aboutir à la reconnaissance attendue des responsables de la prolifération de ces polluants éternels.

« Un motif d’espoir pour tous ceux qui luttent contre ces pollutions depuis longtemps ! », se félicite Christophe Bouvier, maire de Chasse-sur-Rhône.

Pour ce dernier, « cette perquisition est une bonne nouvelle, et nous espérons que l’enquête avancera dans les mois qui viennent ! Aujourd’hui, on attend des avancées majeures sur deux plans : l’arrêt des pollutions avec la mise en place d’alternatives aux PFAS dès qu’elles existent, cela devra passer par une législation nationale, puis européenne ! Mais aussi le passage de la justice qui doit appliquer le principe de pollueur-payeur et faire en sorte que les responsables financent cette dépollution qui sera très onéreuse. »

A suivre…

Photo : l’usine Arkema de Pierre-Bénite qui a été perquisitionnée mardi 9 avril par les enquêteurs