Selon les chiffres officiels, entre 2013 et 2023, en dix ans, donc, la délinquance concernant les biens à baissé de 38 % et de 47 % pour les atteintes aux personnes, à Vienne et Pont-Evêque.

Seul bémol : les violences intra-familiales qui, elles, ont augmenté, « mais cela est sans doute dû pour une part à la libération de la parole », estime Thierry Kovacs, maire de Vienne

Pourquoi alors, a été signé en mairie de Vienne en ce vendredi 16 février, , un « Contrat de sécurité intégré » qui vise encore à améliorer les chiffres dans ces deux communes en matière de sécurité ; et ce présence notamment des deux maires, Thierry Kovacs et Martine Faïta, de Denis Mauvais, sous-préfet, d’Audrey Quey, procureur de la République à Vienne, etc. (*)

Et ce, d’autant que tous les participants à cette signature, tous les nombreux acteurs œuvrant à la sécurité publique ont reconnu que la collaboration était effective et le travail en commun fluide.

Pour Denis Mauvais, sous-préfet, représentant de l’Etat, « le fait de formaliser notre partenariat, suite à de nombreux échanges et rencontres nous permet d’aller plus loin encore, de créer une véritable émulation en la matière. Le fait d’écrire nous oblige ! »

Quel type d’actions pourraient alors s’ajouter à celles qui existent déjà ? Un exemple fut donné par Thierry Kovacs, celui de la première opération « place nette » qui s’est déroulée le 11 janvier dernier à Vienne, avec près de 70 personnes sur le terrain au sein du quartier d’Estressin, policiers du commissariat de Vienne, mais aussi CRS et membres de la brigade cynophile de Grenoble, notamment. « Une opération qui a fait forte impression », souligne Thierry Kovacs. «Et d’ajouter : « les habitants de ces quartiers ont besoin d’avoir des signes tangibles qu’on ne les abandonne pas ! »

La prévention d’abord

Bref, ce contrat signé ce vendredi « permet d’aller plus loin en matière de prévention, de médiation et d’accompagnement des jeunes ». C’est son but.

L’un de ses maître-mots est en effet la prévention.

Il vise également à « un renforcement de la sécurité. » C’est dans cet axe qu’en deux ans, les effectifs du commissariat de Vienne ont été augmentés de dix personnes, le portant à près de cent fonctionnaires de police. De même, les effectifs de la police municipale désormais dirigés par une femme, Louise Masson-Guzman, vont être porté à 18 agents. De plus, le nombre de nouvelles caméras de vidéo-protection va passer à près de 300 en 2026 contre 270 actuellement.

Chargés de mission, nouveau magistrat

Enfin, comme le souligna Audrey Quey, procureur de la République, « dans le cadre du renforcement des moyens de l’autorité judiciaire, le tribunal judiciaire de Vienne a recruté deux chargés de mission « justice de proximité » et compte également un nouveau magistrat chargé en priorité du contentieux des violences et notamment des violences conjugales », un des points faibles, encore du dispositif mis en place.

Côté politique de la Ville qui concerne trois quartiers de Vienne (Estressin, Vallée de Gère et Malissol) et Pont-Evêque (Plan des Aures); et un ensemble à cheval sur les deux communes (Genêts, Cancane et Charlemagne), « un nouveau contrat de ville sera prochainement signé pour la période 2024-2030 » a-t-on pu apprendre.

Il ne restera plus tout au long de ce contrat dont l’échéance est fixée à 2027, qu’à constater ou non la poursuite de la baisse de la délinquance, l’objectif affiché…

(*) Photo-Les signataires du Contrat de sécurité intégrée de Vienne et Pont-Évêque (de gauche à droite) : Valérie Peschoud, directrice du service de la protection judiciaire de la jeunesse, Martine Faïta, maire de Pont-Évêque, Thierry Kovacs, maire de Vienne, Denis Mauvais, sous- préfet de l’arrondissement de Vienne, Audrey Quey, procureure de la République de Vienne, et Jérôme Listello, directeur académique adjoint