Toutes les constatations des policiers du commissariat de Vienne vont dans le même sens : il est quasi-certain que le décès d’un cycliste vendredi 22 décembre en soirée, alors que la nuit était tombée, à l’entrée de Vienne sur la Départementale 41, est bien dû un délit de fuite.

Tout laisse en effet supposer qu’un automobiliste a renversé le cycliste qui roulait alors sans casque, ni gilet réfléchissant et que cet automobiliste ne s’est pas arrêté, le laissant mourir au bord de la route, entre le quartier de Malissol et celui de Charlemagne. Le cycliste n’est pas décédé sur en coup, mais à l’issue d’un long massage cardiaque prodigué par les secours : il a été déclaré mort vers 21 heures.

Les policiers viennois ont reconstitué l’enchaînement menant à ce nouveau drame de la route.

Il était 19 h 30, ce vendredi 22 décembre, lorsque l’homme de 28 ans quittait son travail à l’Intermarché de Vienne, situé près du rond-point de Malissol, pour enfourcher son vélo et prendre la route-non éclairée à cet endroit- pour rentrer chez lui où l’attendait sa compagne.

Dès les premiers tours de roue, en roulant, il appelle en même temps cette dernière : il l’entend grâce à ses écouteurs vissés dans ses oreilles.

A 19 h 42

Or, c’est sa compagne a raconté : très précisément à 19 h 42, la conversation s’arrête brusquement, sans explication.

Elle a beau rappeler le portable de son compagnon : rien.

Très inquiète, sa compagne se rend sur les lieux. Et, horreur, elle découvre alors le corps sans vie de son compagnon, sur le bas-côté, à 30 mètres de l’endroit supposé être celui de l’impact par les enquêteurs.

A cet endroit en effet, le vélo a été trouvé en contrebas de la route, tandis que des débris du vélo ont retrouvés sur la chaussée, laissant supposer un choc violent.

Du fait de tous ces éléments, une enquête a été ouverte par le parquet de Vienne pour « homicide involontaire aggravé, délit de fuite et non-assistance à personne en danger. »

Les policiers du commissariat de Vienne sont donc désormais à la recherche du chauffard à l’origine de ce drame. Et pour commencer, ils ont lancé un appel à témoins.

Délit de fuite : deux ans de prison et lourde amende

Selon le Code pénal, les répercussions du seul délit de fuite sont multiples et graves, affectant à la fois la responsabilité pénale du conducteur et sa responsabilité civile.

Aux termes de l’article 434-10 dudit Code pénal, le délit de fuite est en effet puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

Enfin, toujours en cas de délit de fuite, la responsabilité civile du conducteur est engagée. Cela signifie qu’il doit réparer les dommages causés à la victime, qu’ils soient matériels ou corporels. L’assurance auto joue un rôle crucial dans ce contexte, car elle peut couvrir une partie des dommages, mais s’y refuser aussi.

Les assurances peuvent en effet refuser de couvrir les frais, laissant le conducteur entièrement responsable des coûts qui peuvent se révéler très importants dans ce cas précis où l’accident est à l’origine d’un décès.

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