L’alerte a été donnée à Vienne en 2017 dans le quartier des Guillemottes, le premier touché. Venus du Sud, les moustiques étaient arrivés dans la Ville. Un cas de dengue dans une famille originaire de Guyane avait même été diagnostiqué.

“Le danger du moustique tigre (*), c’est qu’il peut être vecteur de maladies comme le chikungunya, la dengue ou encore le zika. Lorsqu’il pique quelqu’un, il conserve les virus qu’il transmet de la sorte”, explique Anny Gelas, conseillère municipale déléguée à l’hygiène.

Depuis 2017, l’aire du moustique tigre à Vienne s’est étendue progressivement aux Guillemottes, donc d’abord, à Charlemagne, ensuite, puis à Malissol, et enfin à toute la ville qui est désormais infectée par ces petite bestioles.

D’où déclaration de guerre de Thierry Kovacs, maire de Vienne : “ Le moustique tigre empoisonne la vie de nos concitoyens, il comporte un risque sanitaire : c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de lutter vigoureusement contre lui “.

Comme dans toute guerre, seule une stratégie efficace peut permettre de vaincre.

                                        Anny Gelas, Marie Chassagne et Thierry Kovacs

Issue de la toute nouvelle formation “Nature-environnement-urbanisme” de l’Université de Lyon, Marie Chassagne, une spécialiste de la lutte contre le moustique tigre a d’abord été embauchée par la Ville.

Les Guillemottes, quartier le plus touché qui déjà été le cadre pendant huit jours via l’Agence Régionale de Santé d’une campagne de démoustication, va servir de quartier témoin.

Marie Chassagne en tête de la lutte anti-moustique tigre va visiter chaque maison du quartier pour donner des conseils pour d’abord identifier les possibles zones de gîtes larvaires. Il faut en effet supprimer tout lieu dans le jardin ou sur le balcon susceptible d’accueillir de l’eau dormante, gîte préféré pour la ponte du moustique tigre.

Des pièges pondoirs de moustiques tigres seront ensuite distribué au prix de 10 euros (26 euros dans le commerce) pour mener efficacement cette lutte.

Une expérimentation va être également menée au Jardin de Ville : avec sa mare, la forte présence de végétation cet espace est emblématique pour la population viennoise pour servir d’exemple de cette lutte anti-moustique.

Début juillet, les agents municipaux vont procéder à des recherches de lieux de pontes dans le Jardin pour les éliminer et empêcher la réapparition des moustique sur le site.

Cinq pièges pondoirs dont l’efficacité porte jusque dans un rayon de 150 mètres, vont ensuite être installés au sein de cet espace vert .

D’ores et déjà un formulaire de recensement des moustique tigres à Vienne est actuellement accessible sur le site internet de la ville de Vienne, à la page “moustique tigre” : cliquez ICI.

Des plaquettes de sensibilisation contre le moustique tigre vont également être distribuées dans toutes les boîtes aux lettres de la Ville.

Pour, Anny Gelas, “on n’arrivera pas à éradiquer totalement le moustique tigre du territoire viennois : ce que l’on veut c’est stopper sa croissance et réduire au maximum sa présence sur le territoire. La meilleure façon de lutter contre lui est de développer les bons gestes !”

Viennois, à vos pièges à moustiques !

(*) Le moustique tigre : il est silencieux et diurne. Contrairement au moustique commun (Culex) qui a plutôt tendance à piquer la nuit et dont le vol est bruyant, le moustique tigre est diurne, c’est-à-dire qu’il pique plutôt le jour (principalement le matin et le soir) et est silencieux.

De petite taille : le nom de « moustique tigre » peut facilement induire en erreur. De petite taille, le moustique tigre est plus petit qu’une pièce de 1 centime d’euro (soit moins de 0,5 centimètre) !

Rayé blanc et noir : là encore, son nom est trompeur puisque le moustique tigre n’est pas jaune et noir mais bien blanc et noir. Il est également caractérisé par la présence d’une ligne dorsale blanche le long de son thorax. Ses pattes sont également rayées (photo).

Piège pondoir attirant les femelles souhaitant pondre. Elles se retrouvent piégées et sans pouvoir pondre. L’emplacement du piège est un facteur primordial pour une capture efficace.
L’eau stagnante au fond de ce piège passif attire les femelles du moustique tigre adultes qui veulent pondre. Une fois entrées pour pondre, elles sont prisonnières et ne peuvent plus ressortir. On le trouve en vente dans les magasins de bricolage.