Les enseignants du lycée Galilée à Vienne ont décidé de manifester le jeudi 18 mars à 7 h 30, « contre une décision de Madame La Rectrice de l’Académie de Grenoble ».

Les enseignants de ce lycée viennois s’estiment « révoltés » par une décision du rectorat..

Que s’est-il donc passé ?

Ils expliquent : « Un élève a commis un vol dans l’établissement, et a été surpris dans la salle du vol où il était seul, par son professeur. Cela a mené à un conseil de discipline, qui a abouti à l’exclusion définitive de cet élève. »

Mais, problème, « Le rectorat a ensuite décidé de casser cette sanction en imposant la réintégration de cet élève dans sa classe d’origine, aux seuls motifs que l’élève n’a jamais admis les faits et que, selon le rectorat, il existe un doute sur la matérialité des faits. »

Or, pour les enseignants, «  Cette décision, non seulement brise le travail éducatif mené par l’ensemble de la communauté éducative du lycée, mais jette aussi le discrédit sur la parole des professeurs. »

Le collectif d’enseignants du lycée s’interroge : « Quel message éducatif envoie-t-on à tous les élèves, s’il suffit de mentir pour ne jamais être sanctionné lorsqu’on commet une faute grave ? Quel message envoie-t-on aux professeurs, si l’on met systématiquement leur parole en doute ? Si même le travail d’un conseil de discipline est bafoué ? Est-ce ainsi que l’institution fait montre de son soutien aux personnels, l’année où notre collègue Samuel Paty a été massacré à la suite, entre autres, de mensonges d’élèves et de parents d’élèves ? »

Et de déplorer : « La communication rectorale de « confiance », est contredite par cette décision incompréhensible qui, en entretenant un climat d’impunité, encourage les actes de délinquance et de violence dans l’établissement. »

Au final, les enseignants « refusent de voir le climat scolaire de notre établissement être dégradé par une mise en doute de la parole des enseignants. Nos élèves et l’ensemble des personnels ont le droit de travailler dans un climat de justice et de sérénité… »

D’où cette manifestation, jeudi.