Le 21 décembre dernier, le ministère de la transition écologique publiait un décret autorisant la poursuite des études de l’élargissement de l’A46 sud et de l’aménagement du noeud de Manissieux.

Et ce, après une phase de concertation qui a vu le développement d’une forte opposition, notamment des maires concernés et de la Métropole de Lyon.

Pour les Insoumis (LFI) du Pays Viennois, “c’est bien l’ensemble du Pays Viennois qui est concerné par cette annonce. De surcroît, la ville de Chasse-sur-Rhône constitue la « frontière » de notre agglomération avec la métropole lyonnaise. A terme, de nombreux habitants de notre territoire seront impactés par cette décision. Ce projet nous parait aller contre nos objectifs de lutte contre le dérèglement climatique d’une part, et favoriser une société privée ultra-rentable et spoliatrice, d’autre part. “

Pour le groupe LFI, “des solutions sont possibles en travaillant d’abord sur les flux de poids lourds en transit représentant de l’ordre de 10 000 véh/j et dont les marchandises pourraient plutôt transiter sur les rails ou sur les fleuves. Et sur le ferroutage, la ligne existante n’est utilisée qu’à 20 % de sa capacité et pourrait dès aujourd’hui recevoir des milliers d’équivalents camions tous les jours. “

Et d’ajouter : “Nous soulignons l’ineptie de la gestion privée à but lucratif par Vinci autoroute d’un patrimoine routier d’intérêt général. Malgré la crise sanitaire, l’entreprise aura dégagé un bénéfice net de 950 millions d’euros en 2020. Il ne faut pas s’étonner que l’intérêt des territoires soit oublié, au profit d’un grand groupe privé.”

Enfin les Insoumis du Pays Viennois “considèrent que les grandes infrastructures du pays sont des biens communs et n’auraient jamais dû être transférées en gestion à une entreprise privée à but lucratif. L’opérateur privé voit son intérêt direct à augmenter le trafic sur le tronçon de l’A46 sud, car cela viendra augmenter à terme le trafic sur l’A43 et sur l’A7, sur les tronçons à péage. C’est là que nous voyons l’impasse d’avoir confié à une société privée la gestion d’une infrastructure au moment où nous devons réaliser une transition, une modification lourde de nos modes de déplacements. L’opérateur ne peut pas porter comme objectif la réduction du trafic, c’est contradictoire avec son objectif de rentabilité à court terme. C’est la raison pour laquelle nous sommes pour la renationalisation des grandes infrastructures routières sous contrôle citoyen. “