Des cinq listes susceptibles de concourir aux élections municipales (la date ultime pour le dépôt des listes est fixée au 27 février), Erwann Binet est le seul à proposer la gratuité des transports en commun dans le cas où il se retrouverait dans le fauteuil de maire de Vienne. Il propose également la construction d’un parking à la place de l’actuel gymnase Georges Brun. Interview d’un candidat qui accélère sa campagne à un mois du scrutin.

Quel ressenti avez-vous de cette campagne électorale à près d’un mois du scrutin ?

Erwann Binet– Elle est exaltante. Certains disent que la liste de Gauche que je mène est partie tardivement. En, fait, non, puisque nous avons démarré en septembre dernier. Notre programme était prêt depuis longtemps. Depuis la campagne monte e n puissance. Ainsi, lors du meeting que nous avons organisé à la salle des fêtes de Vienne mercredi dernier, nous étions 480, comme en témoignent les ticket distribués. A cette occasion, les Viennois présents ont pu longuement entendre s’exprimer mes colistiers : ce n’est pas la campagne d’un homme, mais d’une équipe, j’y tiens.

Quels sont les axes centraux de votre programme ?

Il y en a trois : la transition écologique qui doit être transverse et concerner tous les domaines ; la lutte contre les inégalités et les solidarités actives ; et enfin, la volonté d’associer tous les habitants à travers une participation citoyenne. Tous les projets que nous mettons en avant,-nous avons 132 propositions- prennent en compte ces trois exigences. Ce sont nos trois piliers.

L’une de vos propositions vise à rendre gratuits les transports en commun à Vienne. Pourquoi ?

On se rend bien compte que pour la municipalité actuelle, les transports en commun ne sont pas la priorité. Pour nous, si.
Nous voulons créer un choc psychologique en rendant à la fois les transports en commun gratuits et en développant l’offre, afin que les Viennois s’en saisissent.
Cela coûtera 1 % du budget de fonctionnement de l’agglomération.
Dans le même temps, nous entendons sécuriser les modes doux de circulation. Il n’est pas normal par exemple qu’actuellement, on ne puisse pas se rendre à pied du quartier de Charlemagne au centre de Vienne..

Quelle place aura la voiture ?

Nous ne voulons pas pur autant supprimer la voiture. Elle restera un transport largement utilisé d’où la proposition de construire un nouveau parking à la place du Gymnase Georges Brun.
Pourquoi ? Parce que cela permettrait de résoudre l’un des problèmes du centre de Vienne où existent 18 % de logements vacants. La raison tient au fait que beaucoup de gens ne peuvent stationner et choisissent d’aller habiter ailleurs.
Ce parking bénéficierait de 300 places, soit le même nombre que celui que la municipalité actuelle veut mettre en œuvre avec son projet de parking souterrain, place de l’hôtel-de-ville.

D’autres mesures phares dans votre programme ?

Oui, nous voulons aussi créer une crèche à horaires atypiques pour les mères seules qui travaillent : elles sont nombreuses.

Et en matière de sécurité ?

Nous ne voulons pas augmenter le nombre de policiers municipaux, mais faire en sorte que tous les postes soient affectés. Il faut savoir en effet qu’il y a 14 postes et que, faute de candidats, 11 seulement sont actuellement affectés. Commençons d’abord par avoir des effectifs au complet.

Et la démocratie participative, comment la mettez-vous en œuvre ?

Là, c’est un feu d’artifice, avec la création d’un conseil des jeunes, d’un conseil des seniors, la création de groupes d’habitants et des conférences de consensus sur le développement de l’offre de transport par exemple. Avec l’aide de spécialistes, ce sont les habitants eux-mêmes qui proposeront les modalités de la nouvelle offre.

Et concernant enfin les impôts ?

Nous avons la chance d’avoir des finances saines à Vienne, il faut savoir le reconnaître. Or, les impôts des Viennois sont parmi les plus lourds. Il serait inconcevable de les alourdir : il n’y aura pas d’augmentation d’impôt…