Question ambiance au théâtre antique, dimanche 10 juillet, la soirée baptisée “New Orleans”, mais au groove intense restera sans douteà marquer d’une pierre blanche. La première formation “Just about Fun-k” donna le ton d’une soirée dont l’intensité ne cessa de croître, grimpant d’un cran avec le “Dirty Dozen Brass Band”, jusqu’à l’arrivée en troisième et dernière partie de celui que les 5 000 spectateurs présents attendaient : un Trombone Shorty supervitanimé qui fit exploser les thermomètres. Une soirée très hot !

Trombone Shorty a deux qualités rares lorsqu’elles sont réunies en un seul et même homme.

C’est d’abord et avant tout un tromboniste extrêmement talentueux, au jeu spectaculaire, assez rare d’abord pour un instrument qui, contrairement au saxophone ou à la trompette est réputé plutôt plan plan.

Sa deuxième qualité est celle d’être un véritable showman qui sait construire un concert avec un rythme incroyable.

Beaucoup de choses semblaient improvisées hier soir sur la scène du théâtre antique de Vienne, lorsqu’il a fait irruption avec ses musiciens et choristes, mais en fait pour arriver à cette perfection et à ce rythme, tout était construit au cordeau avec les membres de sa formation “Orleans Avenue” qui semblaient eux aussi aux anges. Ce qui a donné aux spectateurs totalement survoltés le sentiment d’être du début à la fin de son concert, d’être dans une fusée musciale qui n’arrêtait pas d’accélérer vers les étoiles.

Tout y était : virtuosité technique pour Shorty et ses musiciens, mais aussi émotions fortes et encore une énergie incroyable qui emballa le public qui fit un triomphe à ce musicien qui sait à la fois transcender son instrument et les foules.

Il est vrai que le public avait été d’entrée chauffé à bloc avec la première formation arrivant sur scène, “Just about fun-k” dont se détachèrent notamment le chanteur Big Chief Juan Pardo et le joueur de sousaphone (un impressionnant tuba-contrebasse), Kirk Joseph.

Le deuxième formation sur scène un brass band/fanfare “Dirty Dozen Brass Band”, très cuivré au groove intense qui maintint la température à un haut niveau avec un chanteur à nattes habillé chef indien délirant.

Mais de manière surprenant, “Trombone Shorty” sut pourtant la faire grimper encore.

En tout cas, trois formations dans la même lignée pour cette soirée musicalement cohérente qui permit au public de se lâcher et de chalouper comme jamais depuis le début du festival…