Un comble alors que l’Union Européenne envisage de poursuivre son autorisation pour dix ans !

Il s’agit bien sûr du glyphosate contre lequel une Viennoise, Sabine Grataloup était partie en guerre dès 2017, suite à des malformations subies par son fils Théo, après, avait-elle alors expliqué, une exposition prénatale.

« C’est un soulagement énorme de voir qu’enfin cela a été reconnu » a t elle expliqué au micro de France Info. »

C’est le lundi 9 octobre, que le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides a rendu un avis en sa faveur.

Pour la première fois au monde, la commission d’indemnisation des enfants victimes d’une exposition prénatale aux pesticides – qui fait partie de ce fonds – établit un lien de causalité entre l’exposition au glyphosate de Sabine Grataloup, alors qu’elle était enceinte de Théo, et la malformation de son fils.

La famille Grataloup avait alerté les autorités dès 2009, pointant la responsabilité d’un produit générique du Roundup, le Glyper, dans la maladie dont souffre Théo, qui vit avec une trachéotomie, un trou au niveau de la gorge, depuis qu’il est âgé de 3 mois.

Le montant de l’indemnisation représente environ 36 000 euros.

« Nous n’avons pas fait cela pour l’argent, assure Sabine Grataloup. Nous mettons précieusement de côté cet argent, que Théo touchera à sa majorité » a-t-elle ajouté toujours au micro de France Info.

La décision de la commission a été rendue en mars 2022. Si la famille Grataloup aurait pu la dévoiler aussitôt, ils ont préféré garder l’information confidentielle pour se préserver des nombreux messages haineux dont ils ont été la cible sur les réseaux sociaux lorsqu’ils se sont exposés médiatiquement, en 2017 et 2019, explique France info.

Même Théo n’a été mis au courant que la semaine dernière, précise Sabine Grataloup.

Cette dernière a décidé de révéler cette décision après avoir appris que la Commission européenne avait proposé, en septembre, de prolonger de dix ans l’autorisation du glyphosate…

Photo prise en 2017 lorsque Sabine Grataloup a décidé d’attaquer Monsanto en justice.