Près de 300 Viennois sont pourtant concernés…

On s’en souvient, les images sur twitter avaient été spectaculaires : Vienne a subi le 23 juin dernier un violent orage de grêle qui s’est abattu sur Vienne qui a causé de nombreux dégâts sur le territoire de la commune comme dans les communes environnantes. Les vignobles de Condrieu et de Côtes-Rôties avaient notamment été touchés.

Ce qui a amené la Ville de Vienne à lancer à la population un appel pour recenser tous les particuliers, entreprises, commerçants, agriculteurs ayant constaté des dégâts notables sur leurs biens et installations.

Plus de 300 personnes avaient émis des signalements : impacts sur véhicules, vitres brisées, toitures dégradées, bâtiments endommagés, inondations, arbres tombés, etc.

Compte-tenu de la quantité de signalements, le Maire de Vienne, Thierry Kovacs avait saisi le Préfet de l’Isère par courrier le 12 juillet dernier afin de demander la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sur le territoire de la commune suite aux intempéries du 23 juin.

La réponse du Préfet estarrivée fin août, ce dernier refusant de prononcer l’Etat de catastrophe naturelle, au motif que « les demandes formulées au titre d’événements tels que l’action directe du vent, la tempête, le poids de la neige sur les toitures, le gel, la foudre et la grêle ne sont pas recevables au titre de catastrophes naturelles ».

Suite à cette décision, Thierry Kovacs, réagit : « la décision de l’Etat est surprenante, au point qu’on en vient à se demander quels dégâts peuvent bien justifier l’état de catastrophe naturelle au vu de la liste des exclusions. Les élus corses l’ont d’ailleurs bien compris : après que le gouvernement ait annoncé en grande pompe que les intempéries du 18 et 19 août dernier ayant touché l’île seraient couvertes par l’état de catastrophe naturelle, au final seuls les dégâts causés par des inondations et coulées de boues ont été inclus dans l’arrêté ministériel.”

“Que les conditions d’attribution soient revues”

Pour le maire de Vienne, “ l’arrêté ne correspond ainsi pas du tout à la situation qu’ont vécue les communes touchées par les orages. Je me joins aux élus corses en demandant à ce que les conditions d’attribution de l’état de Catastrophe naturelle soient revues ».

Et le Thierry Kovacs d’ajouter : “En effet, si l’Etat indique que les dégâts non-pris en compte sont déjà couverts par les garanties obligatoires des contrats d’assurances, il oublie de préciser que les assurances, après de tels dégâts, augmentent généralement drastiquement le prix des cotisations pour les assurés.La prise en compte de ces dégâts dans l’état de catastrophe naturelle éviterait sans aucun doute ce type de pratiques et participerait à préserver les finances des collectivités et des Français, à l’heure où l’inflation a durablement affecté le portefeuille de chacun.”

Et de conseiller enfin, “ suite à la décision de l’Etat de ne pas reconnaître l’état de catastrophe naturelle sur notre territoire, les personnes ayant subi des dégâts sont invitées, si ce n’est pas déjà fait, à se rapprocher de leur assureur. “

Photo prise le 23 juin au Mont Salomon à Vienne, suite à cet impressionnant orage de grêle.