Mila, l’adolescente iséroise cible de menaces de mort après des propos sur l’islam en janvier, a été à nouveau visée par des menaces à la suite de la publication ce week-end d’une vidéo sur les réseaux sociaux où elle s’en prend à ses détracteurs dans des termes assez crus.

Alors que le parquet de Vienne a annoncé dimanche l’ouverture d’une enquête pour « menaces de mort par écrit et harcèlement électronique », la jeune fille a, à son tour, publié un long communiqué sur Twitter où elle entend « lever les ambiguïtés et rétablir la vérité ».

Elle explique notamment répondre avec humour et pacifisme « à des offensives d’une violence inouïe ». Et tient à souligner « que je n’ai rien contre les musulmans. Je réponds tout simplement à ceux qui veulent nous soumettre à un diktat. Et je réponds en m’attaquant à cette conception extrémiste d’une religion et non pas à tous les croyants ».

Alors que son avocat, le même que celui de Charlie Hebdo, Me Malka, assure que Mila vit maintenant « comme les gens de Charlie Hebdo, bunkerisée », la lycéenne précise « que je ne suis coupable de rien, sinon de m’être prononcée publiquement sur des réseaux sociaux où s’étalent une violence et une vulgarité bien supérieures à ce que j’ai pu exprimer. Dans cette affaire, c’est moi la victime. Et ceux qui menacent de mort sont les coupables ».

Enfin, la jeune fille nord-iséroise annonce essayer, dans la mesure du raisonnable, « de me faire plus discrète sur les réseaux sociaux ». Et dit « garder espoir qu’un jour, je n’aurais même plus à parler de cette triste histoire. Je tente de retrouver une vie normale, celle d’une jeune fille de 17 ans

Et de conclure : “ Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il s’agit pour moi de renoncer à ma liberté d’expression.”