Dans le cadre du Plan de relance, le gouvernement a budgété 600 millions d’euros poour faire revenir dans notre pays des fabrications estimées stratégiques.

La crise sanitaire a on le sait mis en évidence que nous dépendions trop d’autres pays, pour des principes actifs médicaux ou pour des équipements comme les masques ou les gants chirurgicaux par exemple.

La crise sanitaire a ainsi mis en lumière les vulnérabilités françaises dans les chaînes de production et d’approvisionnement : d’où un appel à projets du gouvernement pour retrouver une forme d’indépendance.

Les 31 premiers projets lauréats ont été annoncés hier vendredi 20 novembre. Ils totalisent 680 millions d’euros d’investissements productifs, dont 140 millions d’euros de soutien de l’État. Plus de 4 000 emplois industriels sont ainsi confortés et environ 1 800 emplois directs devraient être créés avec la mise en œuvre de ces investissements.

Les projets lauréats sont en majorité portés par des PME et ETI et répondent tous au besoin de renforcer notre résilience industrielle et sanitaire.

Neuf concernent la région Auvergne-Rhône-Alpes et parmi ceux-ci, deux d’entre eux sont situés dans le Nord-Isère : à Roussillon et à Bourgoin-Jallieu.

A Roussillon, au Sud de Vienne, au sein du complexe chimique, c’est le projet de Novapex qui a été choisi. Il s’agit d’une filiale du groupe Sequens qui opère sur la seule unité française de production de phénol et d’acétone.

Le projet appuyé dans le cadre de ce plan de relocalisation vise à construire une nouvelle unité d’alcool isépropylique (IPA), à haute performance. Il s’agit là d’un des principaux solvants utilisés dans la production d’intermédiaires et de principes actifs pharmaceutiques. Il est aussi utilisé dans la production de gels hydroalcoolique. De quoi réduire notre dépendance vis-à-vis de l’Asie et des Etats-Unis.

Ce projet devrait permettre de conforter les 150 emplois de Novapex à Roussillon et d’un créer 4 nouveaux.

Le second projet de réindustrialisation nord-isèrois concerne Bourgoin-Jallieu. Là encore, c’est le groupe Sequens, spécialisé dans les principes actifs pharmaceutiques qui a été choisi.

A Bourgoin-Jallieu, au sein de l’usine Sequens, il s’agira d’investir et d’innover pour minimiser les risques de rupture d’une partie de la chaîne logistique de principes actifs entrant dans la fabrication des médicaments destinés à la prise en charge des patients atteints de la Covid-19. En l’occurrence, des principes actifs clefs entrant dans la fabrication de 12 médicaments qui ont connu de fortes tensions depuis le début de la crise sanitaire.

L’unité industrielle de Bourgoin-Jallieu va donc être modernisée , tout en voyant ses capacité augmenter. Près d’une centaine d’emplois directs seront créés sur les sites de Sequens concernés.