Vu les chiffres qui tombent jour après jour, après la crise épidémique, une deuxième crise au moins aussi profonde est en train de s’ouvrir sous nos pieds : la crise économique.

On le sait, à travers le chômage partiel, les avances remboursables, le gouvernement a développé un plan de soutien massif à l’économie française. “ De bonnes mesures “, selon Thierry Kovacs, maire de Vienne et président de Vienne Condrieu Agglomération.

La Région est venue de son côté développer ce dispositif.

Alors pourquoi un plan de relance local ? “ Nous avons mis en place des mesures complémentaires. Il s’agit d’actionner des leviers qui ne l’ont pas encore été”, explique Thierry Kovacs.

Le problème de beaucoup d’entreprises est celui de la trésorerie. Alors qu’elles ne faisaient pendant le confinement peu ou plus du tout de chiffre d’affaires, les charges continuaient à courir, avec un vrai risque d’étranglement.

D’où le premier volet de ce plan de relance local qui consiste à réduire les charges.

Vienne, l’Agglo et Advivo sont propriétaires des locaux de commerces : les trois structures vont ainsi annuler les deux mois de loyers de mars et d’avril ; ainsi qu’un troisième mois lorsqu’il s’agit de restaurants.

« Donner l’exemple aux bailleurs »

Une mesure qui concerne 80 commerces environ. “Il s’agit de donner l’exemple et d’inciter les bailleurs à réfléchir pour qu’ils fassent de même”, explique Thierry Kovacs.

Autre mesure qui devrait être appréciable : les droits de place, c’est-à-dire la redevance payée par leurs propriétaires pour créer des terrasses ne sera ainsi pas perçue pendant six mois, de mars à août. “Nous proposerons aux restaurants qui techniquement le peuvent des espaces extérieurs plus importants”, ajoute Thierry Kovacs. Ce qui représente une perte de 110 000 euros pour la Ville de Vienne.

Le 2ème volet concerne des aides financières accordées aux entreprises sous forme de subventions : et ce en direction des acteurs du tourisme et de l’hébergement, hôtels et restaurants, notamment. L’Agglomération versera ainsi à ces entreprises un montant équivalent à 50 % de l’aide versée par la région, soit 2 500 euros maximum par bénéficiaire. Ce qui est donc susceptible de porter le montant de ces aides à 7 500 euros maximum ar entreprise. Une vraie bouffée d’oxygène pour beaucoup.

Vienne Condrieu Agglomération abondera également le Fonds régional d’urgence destiné aux plus petites entreprises et aux associations.

Lancement de la “Maison du Festival de Jazz” et de celle de Gemens pour les fêtes familiales

Troisième et dernier volet : un soutien à l’activité économique : “L’Agglo va maintenir son niveau d’investissement pour soutenir le secteur artisanal, le BTP et de la construction.”

Thierry Kovacs rappelle à cet égard que plus de 80 % des marchés passés par l’Agglo le sont avec des entreprises situées dans un rayon de 50 km autour de Vienne.

Ainsi, pour cette année 2020, Vienne Condrieu Agglomération a budgété 31 millions d’euros d’investissements. Ils vont être relancés, à l’instar de la Construction de “la Maison du festival de Jazz” ou la “Maison pour les fêtes familiales” à Gemens.

S’y rajouteront 21 millions d’euros d’investissements “ lancés dans les semaine et les mois à venir, dont le parking en ouvrage de l’Espace Saint-Germain, la création d’un bassin au stade nautique de Saint-Romain-en-Gal ou l’aménagement de la zone artisanale du plateau à Trève. “

En matière de tourisme, une campagne spécifique sera mise en place pour attirer les touristes d’Auvergne-Rhône-Alpes qui cet été ne devraient pas partir bien loin. Nous y reviendrons.

Un comité de suivi

Pour faire en sorte que ces mesures soient effectives et s’installent dans le temps, un comité de suivi sera mis en place. On y trouvera le sous-préfet de Vienne et tous les acteurs économiques.

Au final, ce plan de relance représente 1,151 millions d’euros. De quoi limiter les dégâts, car malheureusement, on le sait, il y aura malgré tout des dégâts, notamment chez les entreprises les plus fragiles qui souffraient déjà avant la crise épidémique et qui risquent de ne pas passer le cap de la crise…

Photo : vides pendant deux mois et demi les terrasses (ici cours Brillier) vont bénéficier d’une exonération du droit de place pendant six mois.