Disparition en principe des nuisances sonores ou olfactives et un doublement de sa capacité de traitement de 60 0000 à 125 000 habitants : la station d’épuration de Vienne prend à la fois du du volume et s’avère plus discrète sur le plan environnemental…

« Il a étudié, et écrit un livre sur l’eau. C’est donc très intéressant qu’il soit présent avec nous aujourd’hui », explique le maire de Vienne. C’est en effet l’écrivain et académicien Erik Orsenna qui, lundi 9 juillet, a coupé le ruban tricolore marquant l’extension de la station d’épuration de l’agglomération basée à Reventin-Vaugris.

Il a fallu quatre ans pour mener à bien ces travaux.

Ceux-ci permettent dans un premier temps, d’assurer un meilleur traitement des eaux usées, avec la création d’un bassin d’orage de près de 4 000 mètres cubes. Ce bassin permet en effet le stockage des eaux usées mélangé à l’eau de pluie : à la fin de l’épisode pluvieux, les eaux sont retournées et traitées.

Ces travaux ont aussi permis dans un deuxième temps d’augmenter la capacité de traitement de la station.

À la suite de ces travaux, celle-ci a désormais une capacité de 125 000 équivalents habitants, contre 60 000 précédemment. De nouveaux procédés de traitement ont également été mis en place. Ceux-ci permettent aux organismes vivants de mieux se fixer, permettant un meilleur traitement des eaux usées.

Le troisième objectif est celui de la valorisation énergétique, avec l’installation d’un digesteur d’une capacité de 3 800 m3.

Celui-ci permet de dégrader les matières organiques contenues dans les boues, ce qui conduit alors à la production de bio-méthane.

Un contrat de vente a été signé avec la société Engie : il stipule que la production de bio-méthane servira à faire rouler une partie des véhicules lourds de l’agglomération.

Le quatrième, et dernier objectif est d’ordre olfactif. Il est important que cette station d’épuration ne soit pas un calvaire pour les habitants de la ville. Le maire de Vienne assure ainsi que « les nouveaux bâtiments et les ouvrages susceptibles de générer des nuisances sont entièrement couverts et ventilés. L’air extrait est traité pour éviter une nuisance olfactive qui risquerait de nuire aux riverains… »

Enfin, ajoute-t-il, «  au niveau acoustique, les équipements bruyants sont intégrés dans des locaux insonorisés ».

Tout ceci a coûté la bagatelle de près de 18 millions d’euros…

Elvia Giannitelli